MONTRÉAL – L’ancien premier ministre Brian Mulroney estime que le Canada ne peut se maintenir si le Québec ne signe pas la constitution.
Dans une émission spéciale diffusée dimanche soir à TVA et au réseau anglais CTV à la veille de la parution de ses mémoires, l’ancien chef conservateur a confié qu’il faudra un chef «plus habile» et «plus intelligent» que lui pour réintégrer le Québec dans le giron constitutionnel, et que lui et d’autres réussiront, ce qu’il n’a pu faire en raison de l’échec de l’Accord du lac Meech et de l’Accord de Charlottetown, en 1990 et en 1992.
«On ne peut pas rester avec un pays comme le Canada, sans la signature du Québec, sur un document constitutionnel important», a-t-il déclaré à l’intervieweur, Paul Arcand.
Il croit qu’un premier ministre, un jour, trouvera une nouvelle formule qui contiendra les grandes lignes de Meech, «sinon il y aura toujours cette possibilité (le référendum) qu’on a connue en 1995». Il a même évoqué que si le Québec choisissait librement la souveraineté, il resterait ici.
Cependant, il s’est dit «optimiste» sur l’avenir du pays, mais il faudra «un homme plus habile que moi», dans de meilleures circonstances: il a admis qu’il avait «une autorité morale amoindrie» à la fin de son règne.