«Militant un jour, militant toujours»

Histoires de Résistance au gala du Réseau du patrimoine franco-ontarien

Une des manifestations du 1er décembre (celle de Toronto devant le bureau de circonscription du premier ministre Doug Ford) contre les reculs infligés aux franco-Ontariens par le gouvernement provincial.
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Publié 13/03/2019 par Francopresse

Jacqueline Pelletier a été arrêtée et emprisonnée à trois reprises au Centre de détention Ottawa-Carleton, à l’époque du mouvement C’est l’temps!, une campagne de désobéissance civile pour réclamer l’accès à la justice en français en Ontario dans les années 1970.

C’est ce que l’ancienne éducatrice et animatrice à TFO a rappelé à une soirée de célébration du militantisme organisée à Ottawa par le Réseau du patrimoine franco-ontarien (RPFO) le 26 février dernier, selon ce que rapporte le journal L’Orléanais.

Acteurs et témoins de nos luttes

Rassemblés sous le thème «Militant.e un jour, militant.e toujours», les participants ont pu entendre un panel d’acteurs et de témoins de grandes luttes franco-ontariennes «riche en révélations, en émotions et en discussions» selon l’animateur, le journaliste Diego Elizondo.

Un article de journal de 1975 rapportant la condamnation de Jacqueline Pelletier pour avoir refusé de payer une contravention rédigée en anglais seulement.

Pour l’enseignante Solange Fortin, la crise linguistique de 1990 à Sault-Ste-Marie a été difficile sur le plan personnel, sa famille ayant reçu des menaces de mort.

L’arrivée à une université dite bilingue, mais dont la plupart des activités se déroulent en anglais, a été un choc pour Alain Dupuis, cofondateur et premier directeur général du RÉFO (Regroupement étudiant franco-ontarien), aujourd’hui directeur général de la FCFA, le lobby national des francophones hors Québec.

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Alain Dupuis

Du féminisme au bilinguisme

Militante d’abord au Maroc dans les mouvements Scouts et Guides et pour la cause des femmes, Najat Ghannou a été une partisane d’Ottawa ville bilingue, particulièrement dans les dernières années.

Félix Saint-Denis, lui, a grandi dans le militantisme franco-ontarien depuis son enfance. Son père, Yves, a présidé l’ACFO provinciale (aujourd’hui l’AFO) et sa grand-mère, institutrice, a combattu le Règlement XVII à St-Eugène.

Animateur culturel depuis plus de 35 ans, Félix Saint-Denis est notamment à la barre de la comédie musicale itinérante L’Écho d’un peuple.

Mentors

Plusieurs panélistes ont témoigné de mentors qui les ont encouragés à s’engager.

Rolande Faucher, par exemple, s’est impliquée à la fin des années 1960 dans le domaine scolaire suite à l’invitation de Gérard Lévesque et de Françoise Lavergne. Rolande Faucher a présidé le MIFO (Mouvement d’implication francophone d’Orléans) et a publié une biographie du sénateur Jean-Robert Gauthier.

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C’est le cas aussi de l’ambassadeur du Mois du patrimoine en Ontario français de cette année, Marc Keelan-Bishop, qui dit avoir rencontré ce soir-là plusieurs de ses sources d’inspiration. «Pour activer et réveiller notre communauté, nous devons mieux conter nos histoires», a lancé l’illustrateur officieux de l’actuelle résistance franco-ontarienne.

Des représentants d’organismes franco-ontariens accostant le nouveau premier ministre Bill Davis à Queen’s Park en 1971. (Photo: archives de l’Université d’Ottawa)

La fondatrice du ROPFO (Regroupement des organismes du patrimoine franco-ontarien, devenu l’actuel RPFO), Sœur Huguette Parent, a présenté le prix qui porte son nom à Colette Gauthier-Côté, d’Orléans, en livrant un message pour la paix.

«Depuis le Règlement XVII, nous revendiquons nos droits dans la dignité […]. Notre patrimoine, c’est notre raison de vivre parce que c’est notre vision d’avenir.»

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