Médecine absurde au Théâtre Étienne-Brûlé

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Publié 28/04/2009 par Annik Chalifour

Plus de 3000 élèves, provenant de diverses écoles de la région de Toronto, sont venus voir Docteur malgré lui, le spectacle présenté du 20 au 25 avril par la troupe du Théâtre Étienne-Brûlé de l’école secondaire du même nom, à North York. Kathleen Wynne, la ministre de l’Éducation de l’Ontario, est également venue la voir.

Luc Bernier, enseignant d’arts dramatiques à l’école Étienne-Brûlé, a mis en scène cette comédie de William Van Zandt et Jane Milmore, spectacle réussi où l’histoire loufoque a servi de prétexte à une série de gags allant de l’absurde à l’irrationnel, et interprété par les huit acteurs élèves avec brio.

Le spectacle a fait rire grâce à un comique dénué de logique. Des événements inattendus ne cessaient de faire irruption: la cohérence n’avait pas le temps de s’installer. Les gags reposaient sur un comique du gestuel: des chutes, bagarres, poursuites, chocs… Les corps, comme les objets, étaient bousculés.

Le burlesque échappe aux règles de la narration classique: le ton général est celui de la provocation et de la caricature. C’était le ton de la pièce Docteur malgré lui, jouée par les jeunes acteurs de l’école Étienne-Brûlé avec fraîcheur et spontanéité.
C’est l’histoire de Jacques qui fait croire à ses parents qu’il est devenu médecin. En réalité, il s’est inscrit au programme de littérature à l’université: l’étudiant rêve de devenir un grand écrivain. C’est alors que ses parents viennent lui rendre visite. Jacques, paniqué, craint d’être déshérité si ses parents découvrent la supercherie.

Le jeune écrivain transforme son appartement en clinique médicale et s’improvise médecin. Sa secrétaire devient son infirmière. Ses amis deviennent ses patients. S’ensuit une série de situations aussi cocasses qu’embarrassantes. Notamment son meilleur ami Christian, étudiant en théâtre, arrive à la clinique déguisé tour à tour en patients originaires de diverses contrées et souffrant de maux les plus inusités les uns que les autres.

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L’un des fondements du comique burlesque réside dans son rythme à caractère frénétique. Ce rythme fait partie intégrante du timing dans le jeu des acteurs, les bons gestes au bon moment, et de la mise en scène.

Tout au long de la pièce d’une durée de deux heures, les jeunes comédiens ont démontré une excellente dextérité à changer de costumes sur un rythme trépidant, essentiel au succès du spectacle. Le tout semblait accompagné d’une légère improvisation apportant une énergie particulière, reflet de la tradition théâtrale de la commedia dell’arte et du music-hall où le burlesque trouve son origine.

Luc Bernier a été chaudement félicité pour sa 15e année de production théâtrale à l’école Étienne-Brûlé, de même que Julie-Nadia Rancourt, enseignante d’arts, pour la réalisation d’une superbe toile qui a servi de décor à la pièce, ainsi que l’équipe technique.

Auteur

  • Annik Chalifour

    Chroniqueuse et journaliste à l-express.ca depuis 2008. Plusieurs reportages réalisés en Haïti sur le tourisme solidaire en appui à l’économie locale durable. Plus de 20 ans d'œuvre humanitaire. Formation de juriste.

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