L’immigration comme solution pour faire croître la francophonie en Ontario

Partagez
Tweetez
Envoyez

Publié 14/01/2019 par Marc-André Ranger

Les premiers francophones arrivèrent en Ontario (plutôt ce qui allait devenir l’Ontario) dès le début du 17e siècle, mais ils ont dû composer, au 18e, avec la conquête anglaise, puis avec l’arrivée des Loyalistes fuyant la Révolution américaine.

Depuis, les francophones ont su lutter pour éviter l’assimilation.

Rappelons qu’en 1912, le Règlement 17 adopté par le gouvernement de l’Ontario avait réduit l’enseignement de la langue française dans les écoles afin de favoriser l’anglicisation, menaçant tout enseignant réfractaire de licenciement et prévoyant des sanctions pour les familles récalcitrantes.

Mais jamais les francophones ne plièrent l’échine, si bien que ces dispositions furent abrogées en 1927.

Le combat continue

Depuis, le combat pour la survie du français en Amérique n’a jamais cessé. Par exemple, en 1997, le gouvernement de l’Ontario a tenté de fermer le seul hôpital français de l’Ontario, l’hôpital Montfort à Ottawa.

Publicité

Toutefois, les tribunaux se sont prononcés contre cette fermeture et le gouvernement a reculé devant le soulèvement de la population.

L’annulation récente du projet d’Université de l’Ontario français, ainsi que la rétrogradation du Commissariat aux services en français par le gouvernement de Doug Ford, sont toutefois un rappel que la francophonie demeure fragile au sein des institutions provinciales en Ontario.

Immigration

Selon Statistiques Canada, nous sommes environ 600 000 francophones de langue maternelle établis en Ontario, soit environ 5% de la population totale. À ce nombre, nous pouvons ajouter environ 1.5 million d’Ontariens qui se déclarent bilingues.

Aujourd’hui, on peut compter sur le soutien du gouvernement fédéral pour promouvoir la francophonie hors Québec.

Permis de travail

En matière d’immigration, plusieurs politiques ont ainsi été mises de l’avant au cours des dernières années, afin de favoriser l’immigration francophone hors Québec.

Publicité

Notamment, la mise en place d’un programme permettant l’émission assez simple et rapide d’un permis de travail si le ressortissant étranger est un francophone ayant reçu une offre d’emploi qualifiante dans une autre province que le Québec.

Entrée Express

En outre, en matière de résidence permanente, le programme d’Entrée Express permet d’obtenir davantage de points si le ressortissant étranger possède un niveau avancé en français.

Nominés de l’Ontario

Enfin, le programme des Nominées de l’Ontario comporte un volet pour travailleurs qualifiés francophones, lequel permet à la province de choisir des immigrants francophones parmi les candidats inscrits dans le bassin de l’Entrée Express.

Étonnement, il peut ainsi être nettement plus facile et rapide pour un francophone d’immigrer en Ontario qu’au Québec.

Avantage sur le marché du travail

Le fait d’être un francophone en Ontario représente un net avantage sur le marché du travail, car beaucoup d’entreprises s’arrachent les candidats francophones.

Publicité

L’anglais peut constituer un obstacle pour certains immigrants, mais il s’apprend très rapidement étant imprégné dans la culture anglophone de tous les jours. Ainsi, pourquoi ne pas faire une pierre deux coups et considérer venir grossir les rangs des francophones en Ontario!

Auteur

Partagez
Tweetez
Envoyez
Publicité

Pour la meilleur expérience sur ce site, veuillez activer Javascript dans votre navigateur