De l’homme de Néandertal à l’Empire des roses

en passant par les pays baltes

Empire des roses
Reconstitution d'un Homme de Néandertal (Photo: Marion Sabourd, p. 22) et Prince qajar (p. 10).
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Publié 03/06/2018 par Gabriel Racle

De l’homme de Néandertal à la Perse, en passant par les pays baltes, trois magazines des éditions Faton nous font voyager dans le temps et dans l’espace.

Pays baltes

Balte dérive de l’allemand «Balten», qui désignait les barons allemands qui dominaient au Moyen Âge les populations de la région.

Faton: Le symbolisme des pays baltes

Les trois pays ou États baltes, indépendants peu après la fin de la Première Guerre mondiale, Lituanie, Lettonie, Estonie, ont fait l’objet d’une présentation dans différents articles de L’Express. Mais ces articles traitent surtout de géographie, d’histoire et un peu de tourisme.

Grâce au récent numéro de L’Objet d’Art (Hors série) des éditions Faton, il est possible de compléter agréablement ces informations en prenant connaissance de ce document, Le symbolisme dans les pays baltes. Âmes sauvages, publié à l’occasion d’une exposition sur ce thème au Musée d’Orsay à Paris (10 avril-15 juillet 2018).

Symbolisme

La revue, qui rend compte de l’exposition, invite à découvrir le symbolisme balte, des années 1890 aux années 1920-1930. «Le symbolisme européen et l’émancipation de la conscience qu’il véhicule sont indissociables dans les pays baltes de leur indépendance. L’exposition retrace les jeux d’influences et de résistances à travers lesquels les artistes ont forgé un langage propre à leur univers.

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En ayant recours aux éléments de la culture populaire, du folklore et des légendes locales, ainsi qu’à la singularité de leurs paysages, ils font émerger un art d’une réelle originalité.» Et les intéressants articles de cette revue, illustrés par de très nombreuses reproductions en couleur, nous fournissent une incroyable découverte tout en restant chez soi.

Néandertal

La revue Archéologia (numéro 564) consacre une partie de ses pages à Néandertal à l’honneur, à l’occasion d’une exposition au Musée de l’Homme à Paris jusqu’au début janvier 2019.

Faton: Archéologia 564

«S’il a rencontré Homo sapiens, partageant même avec lui quelques-uns de ses gènes, l’homme de Néandertal a disparu voici 35000 ans dans des circonstances encore largement méconnues. Animé de préoccupations d’ordre symbolique, il semblerait n’avoir laissé aucune réalisation artistique d’envergure. Depuis sa découverte au XIXe siècle, l’imaginaire collectif en a parfois fait – et à tort – un primate peu évolué, le parant de préjugés tenaces que l’exposition du musée de l’Homme nous invite aujourd’hui à balayer.»

Autrement dit, cet article de la revue nous permet de mieux connaître cet homme de Néandertal qui est bien souvent pour nous une figure énigmatique.

Les recherches entreprises ces dernières années nous livrent une image radicalement différente de celle forgée au XIXe siècle. Plongez dans le récit de la préhistoire, à la redécouverte de l’homme de Néandertal, plus proche de nous qu’on ne le pense.

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Le peuplement de l’Amérique par les hommes préhistoriques est d’une grande complexité. D’où venaient-ils? En combien de vagues sont-ils arrivés? L’analyse du génome d’un enfant de 11 500 ans découvert en Alaska relance le débat et éclaircit les relations entre les populations asiatiques et amérindiennes.

Et l’on pourra lire dans la même revue un autre article sur une découverte récente, Une mini-Pompéi découverte sur les bords du Rhône.

L’Empire des roses

C’est un Dossier de l’Art (258) qui nous entraîne dans un voyage historique magnifiquement illustré dans la Perse d’antan. Une exposition est en cours jusqu’au 23 juillet au Musée du Louvre à Paris.

Faton: L’Empire des roses

«Longtemps négligée par les historiens de l’art occidentaux, la période qajare vit cependant éclore un art de cour d’un extrême raffinement et fut le théâtre de nombreuses innovations techniques comme la photographie. Grâce à des prêts exceptionnels et de récentes études, l’exposition du Louvre-Lens devrait être une révélation pour les chercheurs comme pour le public.» (p. 4)

De nombreux articles décrivent différents aspects de «L’art qajar en majesté». La dynastie Kadjar ou Qajar est une dynastie turkmène, c’est-à-dire d’Asie centrale, qui a régné sur l’Iran ou la Perse de 1786 à 1925. Voici quelques autres titres qui, avec de nombreuses illustrations, expliquent ce que représentait l’Empire des roses.

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Une page d’histoire de l’art

L’inscription sur la liste du patrimoine de l’Unesco depuis 2013 du palais du Golestanا (palais du jardin des fleurs), l’ancien palais royal qajar situé dans la citadelle royale de Téhéran, capitale de l’Iran, a contribué à mettre en lumière l’imagerie des souverains qajars. Par ses aménagements multiples et ses décors somptueux, il est une éblouissante vitrine du mécénat princier et reflète les rapports existant entre l’Iran et les grandes puissances européennes.

«Oscillant entre indifférence et aversion, les voyageurs et les collectionneurs occidentaux ont pourtant acquis, en quantités non négligeables, des peintures et des objets d’époque qajare. Longtemps méprisées ou reléguées dans des réserves, ces œuvres sont enfin étudiées et bénéficient d’une réhabilitation à la mesure de leur portée historique

Empire des roses
Lennuk, de Nikolai Triik (1884–1940), peintre estonien, p. 26.

Auteur

  • Gabriel Racle

    Trente années de collaboration avec L'Express. Spécialisé en communication, psychocommunication, suggestologie, suggestopédie, rythmes biologiques, littérature française et domaine artistique. Auteur de très nombreux articles et d'une vingtaine de livres dont le dernier, «Des héros et leurs épopées», date de décembre 2015.

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