L’ex-PM de l’Ukraine soupçonnée d’avoir commandé des meurtres

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Publié 20/01/2013 par Maria Danilova (The Associated Press)

L’EX-PM DE L’UKLRAINE EST CONSIDÉRÉE COMME SUSPECTE DANS UNE AFFAIRE DE MEURTRE

à 18h47 HNE, le 19 janvier 2013.

KIEV, Ukraine – Les autorités ukrainiennes ont officiellement informé l’ancienne première ministre Ioulia Timochenko qu’elle était une suspecte dans le meurtre d’un homme d’affaires et législateur tué en 1996.

Mme Timochenko est soupçonnée d’avoir «commandé et organisé» le meurtre de Yvhen Scherban, de sa femme et de deux autres personnes, a indiqué le Bureau général du procureur sur son site Internet vendredi. Les procureurs affirment que le meurtre semblait avoir pour objectif d’éliminer un rival d’affaires.

L’ancienne première ministre n’a pas été formellement inculpée, mais le geste indique que des accusations formelles sont probables. Des procureurs disent depuis des mois qu’elle était sous enquête dans cette cause.

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Mme Timochenko nie les accusations et affirme qu’elles font partie d’une campagne orchestrée par son ennemi, le président Viktor Ianoukovitch, pour la garder en prison et hors de la vie politique. Elle purge une peine de sept ans de prison pour abus de pouvoir dans les négociations entourant un contrat d’importation de gaz naturel russe en 2009.

Cette nouvelle cause causera probablement des torts aux liens de l’Ukraine avec les pays occidentaux, qui ont dénoncé l’emprisonnement de Mme Timochenko comme étant motivé politiquement. L’Union européenne a gelé un important accord de coopération avec l’Ukraine en raison de l’emprisonnement de l’ancienne première ministre.

Le parti de Mme Timochenko a dénoncé l’annonce officielle du fait qu’elle était une suspecet comme «un jour honteux dans le système judiciaire de l’Ukraine».

La Cour européenne des droits de l’homme devrait rendre une décision sur le cas de Mme Timochenko au cours des prochaines semaines. Selon des analystes, cette nouvelle affaire de meurtre se veut un effort de la part du gouvernement de la garder en prison pendant les élections présidentielles de 2015, si jamais la Cour tranchait en sa faveur dans la cause de conflit d’intérêt.

«C’est évident que les autorités ukrainiennes prennent vraiment au sérieux de garder Mme Timochenko en prison», a résumé Vadim Karasyov, un analyste politique lié au gouvernement, cité par l’agence Interfax.

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Les alliés et la famille de Mme Timochenko se sont dit préoccupés par son état de santé.

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