SAN FRANCISCO (AP) – L’Association américaine de psychologie (APA), considérée comme la plus grande organisation professionnelle du pays, a décidé dimanche de ne pas interdire à ses membres de participer aux interrogatoires de détenus à Guantanamo et dans d’autres centres de détention militaires américains.
Alors que certains réclamaient une interdiction sous peine d’expulsion, l’APA n’a pas voulu aller aussi loin, se contentant de réaffirmer son opposition à la torture.
Ce débat au sein de l’association a été rendu nécessaire par la présence avérée de psychologues à Guantanamo et dans la tristement célèbre prison irakienne d’Abou Ghraïb.
À l’occasion de son congrès annuel à San Francisco, l’APA (148 000 membres), a étudié une motion interdisant à ses membres d’être impliqués de quelque façon que ce soit dans les interrogatoires menés dans de tels centres de détention.
Ses promoteurs ont souligné qu’il fallait que l’APA suive l’exemple de l’Association médicale américaine et de l’Association américaine de psychiatrie, qui ont décidé que leurs membres ne pouvaient jouer aucun rôle dans les interrogatoires menés dans des prisons telles que Guantanamo.