Les francophones fument plus que les anglophones

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Publié 09/12/2008 par Vincent Muller

Après avoir constaté que les francophones fument plus que les anglophones, le centre de toxicomanie et de santé mentale (CAMH), a voulu mener une action de prévention auprès de ces populations. Le CAMH a lancé un DVD, produit par Joseph Bitamba, destiné à aider les francophones à arrêter de fumer. Une projection de cette vidéo, ainsi qu’une présentation du Docteur Bernard Le Foll, ont eu lieu jeudi soir à l’Alliance française.

La vidéo diffusée contenait des témoignages personnels sur les effets du tabagisme. Intitulée Images de vies – version sans fumée, elle a été réalisé en 2007 par Joseph Bitamba, lui même fumeur, à la demande du CAMH.

Le CAMH a réalisé l’importance d’agir pour la prévention auprès des populations francophones pour qui peu d’informations sont disponibles en français dans ce domaine alors que, selon les statistiques, ils sont plus touchés par le tabagisme que les anglophones. En effets 35 % des Canadiens francophones fument, comparativement à 25 % des Canadiens anglophones.

Ceci peut sembler surprenant. Il semblerait en fait que cela découle de facteurs culturels et sociaux. La cigarette serait moins mal vue dans les milieux francophones qu’anglophones et les lois visant à diminuer le tabagisme, tout comme la prévention, seraient moins importantes ou apparues plus tardivement.

Grâce à cette vidéo, on en apprend d’avantage sur ce qui peut pousser les gens à commencer la cigarette, sur les difficultés qu’ils ont eu pour arrêter de fumer, la façon dont ils s’y sont pris pour arrêter ou même sur ce qui les en empêche.

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Le film est destiné à la prévention en Ontario. Il met en scène des membres de la communauté francophone dans toute sa diversité, qui apportent des témoignages sur le problème du tabagisme par rapport à leurs expériences personnelles. On se rend compte que chacun a sa propre expérience selon son vécu, sa culture où sa génération.

Tous les fumeurs ou ex-fumeurs qui témoignent décrivent de manière simple et franche l’impact néfaste que la cigarette peut, ou a pu avoir sur leur vie quotidienne.

Certains ont utilisé la cigarette comme un refuge, pensant que cela les soulagerait, d’autres ont commencé à fumer par mimétisme, d’autres encore pour l’image que cela représentait, comme cette femme qui a commencé alors qu’elle était étudiante et qu’à cette époque en Tunisie, son pays d’origine, la cigarette donnait une image de femme intellectuelle émancipée.

La présentation du docteur Le Foll, directeur de laboratoire en toxicomanie au CAMH et professeur associé à l’Université de Toronto, avait pour but d’expliquer les mécanismes de la dépendance à la nicotine ainsi que les dernières recherches concernant les médicaments mis au point pour aider les fumeurs à décrocher. Cependant, comme l’ont prouvé différents tests, même si certains médicaments sont plus efficaces que d’autres, dans la plupart des cas ils ne permettent pas aux fumeurs de se débarrasser de leur dépendance.

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