Les Autochtones sont passés de l’autonomie à la dépendance

Premières Nations
Le romancier et historien Yves Breton.
Partagez
Tweetez
Envoyez

Publié 09/08/2018 par Karine Charlebois

Les Premières Nations ont dû céder de vastes territoires à la Couronne afin de permettre aux colons de s’installer après la cession définitive du Canada au Royaume de Grande-Bretagne en 1763.

«La question des réserves indiennes est à la fois peu connue et peu comprise», selon l’historien et romancier Yves Breton, qui donnait une conférence sur ce sujet le 17 juin dans sa région d’Ottawa.

L’auteur de plusieurs œuvres historiques, dont Drôle de vie que voilà! sur l’évolution de la francophonie canadienne depuis la Seconde Guerre mondiale, désirait surtout mettre en lumière les sacrifices des Autochtones et faire connaître l’ampleur du réseau de plus de 1000 réserves.

Conséquences désastreuses

«Il importe de se sensibiliser aux effets des changements sur la vie des peuples déplacés qui passaient de l’autonomie à la dépendance, drame qui eut des conséquences désastreuses sur la vie des populations concernées», dit le conférencier. «Savoir ces détails, c’est se prédisposer à mieux accueillir les réparations qui sont négociées entre le gouvernement et les premiers peuples.»

Yves Breton s’est surtout intéressé aux réserves de l’Ontario et du Québec afin d’étudier leurs différences. L’Ontario compte 207 réserves, le Québec uniquement 31, toutes dans le Sud de la province.

Publicité

Cogestion au Québec

«Le Nord-du-Québec est quant à lui cogéré, grâce à la Convention de la Baie-James et du Nord québécois, par les Cris et le gouvernement du Québec», indique M. Breton. «D’après les principes régissant la cogestion, il y a relation de nation à nation, un partenariat basé sur la coopération, la confiance et le respect mutuel visant le développement du territoire et une prise en charge accrue par les Cris de leur développement économique et communautaire.»

Yves Breton se dit optimiste concernant la réconciliation entre les Premières Nations et le Canada. «Globalement, les actions menées dans plusieurs domaines, dans toutes les provinces, donnent au moins un certain espoir aux Premiers Peuples. Notons les champs d’action en cause: santé, éducation, eau potable, logement, infrastructures et programmes sociaux et économiques.»

Un des écrits du baron de Lahontan en 1703.

Le baron de Lahontan

L’auteur a profité de cette conférence afin de faire la promotion de son nouveau roman Un Canadien errant. Il y raconte l’histoire de Louis-Armand de Lom d’Arce, baron de Lahontan.

Associé à des organismes communautaires et gouvernementaux en Acadie, au Québec et en Ontario, Yves Breton veut ici rendre justice à un personnage important de l’histoire canadienne, qui a de grandes réalisations à son actif durant son passage au pays de 1683 à 1693: « Ses écrits, parfois très drôles, nous renseignent sur plusieurs régions telles que Cataracoui (aujourd’hui Kingston), Niagara et Windsor.»

«C’est grâce à ses œuvres impressionnantes et ses succès phénoménaux en Europe qu’il a été déclaré le plus grand écrivain de la Nouvelle-France. Sa vie, tragique, n’a pu qu’émouvoir ses contemporains qui ont eu le plaisir de le connaître et de lire ses œuvres.»

Publicité

La parution du livre, racontant les multiples facettes de la vie professionnelle et personnelle de ce personnage d’exception, est prévue en juillet.

Une carte du baron de Lahontan, dessinée avec les indications d’Autochtones et de coureurs des bois, montrant une Rivière Longue ouest-est (le Missouri?) rejoignant le Mississippi nord-sud.

Auteur

Partagez
Tweetez
Envoyez
Publicité

Pour la meilleur expérience sur ce site, veuillez activer Javascript dans votre navigateur