L’école Étienne-Brûlé fête ses 40 ans

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Publié 12/05/2009 par Annik Chalifour

Yves Desrochers, le directeur de l’école Étienne-Brûlé, à North York, est aussi un ancien élève de l’établissement. Il est donc bien placé pour nous parler du passé et du présent de cette première école secondaire publique de langue française à Toronto. Les élèves d’aujourd’hui et les anciens, ainsi que le public, sont invités à assister aux activités spéciales de célébration du 40e anniversaire de l’école, qui se dérouleront du 14 au 16 mai.

L’école a lancé sa programmation spéciale de célébration de son 40e lors de la conférence mensuelle du Club canadien mardi 21 avril. Le programme offrira plusieurs activités à caractère culturel et éducatif.
En commençant par la pièce Docteur malgré lui, qui était présentée du 20 au 25 avril, dans le cadre de la 15e saison théâtrale de l’école. Le vendredi 27 mars, les jeunes leaders de l’institution ont pris l’initiative d’impliquer les écoles du CSDCSO à prendre part au mouvement international «Une heure sur terre.»

Le Cabaret des étoiles 2009 sera offert au public dès 19h30 les 14 et 15 mai. Les soirées permettront à l’auditoire de voyager dans le temps à travers des numéros illustrant les années 60 jusqu’à nos jours. Le spectacle du 15 mai inclura des prestations originales d’anciens élèves.

La cérémonie officielle de commémoration du 40e se tiendra durant la journée Portes ouvertes de l’école samedi 16 mai de 13h à 16h30.

Plusieurs personnages clés de l’Histoire de l’école d’antan jusqu’à nos jours, y assisteront. En guise de conclusion du 40e, les anciens sont invités à se joindre à la «soirée des retrouvailles», samedi 16 avril dès 18h30, à l’hôtel Westin Prince situé au 900 York Mills Road.

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Lutte de quatre années

«En 1969 l’école secondaire Étienne-Brûlé a ouvert ses portatives à 310 élèves francophones. C’est en 1973 que l’école a officiellement inauguré son premier bâtiment», dit Yves Desrochers.

À l’époque, l’école était sous la juridiction du Conseil scolaire de North York. Le 17 avril 1969 le Conseil anglophone a accepté les recommandations du Comité consultatif de langue française d’ouvrir une école secondaire publique pour les élèves francophones de la région métropolitaine de Toronto.

Quinze portatives ont été aménagées sur le terrain à l’arrière de l’école secondaire anglaise York Mills Collegiate.

«Une lutte de quatre années, finalement soldée en faveur de l’instauration de l’éducation publique en langue française au palier secondaire à Toronto», mentionne M. Desrochers.

Unité dans la diversité

L’école desservait, entre autres, les populations francophones établies dans les villes d’Oshawa, George Town, Burlington, Mississauga. Jean-Luc Bernard, directeur actuel de l’éducation du CSDCSO et résidant à Burlington à l’époque, est un ancien élève d’Étienne-Brûlé. Aujourd’hui l’école accueille près de 600 élèves, dont la plupart habite à Toronto.

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«La majorité des élèves étaient Franco-Ontariens. Il y en avait aussi du Québec, des provinces de l’Atlantique, et quelques-uns d’Afrique, d’Europe et du Liban. Plusieurs Québécois provenaient de la vague d’émigration vers l’Ontario du milieu des années 70, telle que celle de ma famille», précise M. Desrochers.

L’école maintenant devenue la plus grosse du CSDCSO, est un reflet de la composition fortement diversifiée de la démographie francophone de la région de Toronto. En plus de sa rigueur académique, ses nombreuses activités culturelles, sociales et sportives, contribuent à renforcer la vitalité francophone. C’est là, qu’on a célébré le 10e anniversaire du CSDCSO l’an dernier.

Point de ralliement

«Durant les années 80, l’école Étienne-Brûlé est devenue le point de ralliement des francophones. Bien sûr il y avait aussi le campus Glendon de l’Université York, et le Centre francophone de Toronto, nommé Chasse Galerie, dont les activités étaient principalement axées sur la promotion des arts et de la culture.»

Le fameux «Cabaret des étoiles» annuel de l’école que l’on connaît aujourd’hui, existait déjà en 1980 sous le nom de «Soirée des étoiles». L’école Étienne-Brûlé promeut les talents des jeunes francophones depuis plus de trente ans.

«Cet événement artistique m’a permis à 16 ans, et permet encore aux jeunes d’aujourd’hui, de réaliser l’importance de préserver le français et de découvrir la musique francophone», témoigne le directeur d’école.

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Un directeur dédié

M. Desrochers a commencé à enseigner auprès des programmes d’immersion dans la région de Toronto en 1990.

En 2001, il s’est joint au CSDCSO où il a occupé le poste de directeur aux écoles Laure-Rièse et Antonine-Maillet. Il fut conseiller pédagogique durant cinq ans.

Il a rencontré sa conjointe Julie à l’école Étienne-Brûlé. Ils vivent à Ajax avec leurs deux enfants de 11 et 14 ans.

M. Desrochers, directeur de l’école Étienne-Brûlé depuis l’an dernier, est né à Montréal. «Mais je me considère Franco-Ontarien, puisque je suis arrivé en Ontario à l’âge de 7 ans, et aussi beaucoup grâce à l’école Étienne-Brûlé, que j’ai fréquenté de 1979 à 1984.»

«L’école Étienne-Brûlé fait partie de l’histoire de mon passé et de mon présent», affirme-t-il.

Auteur

  • Annik Chalifour

    Chroniqueuse et journaliste à l-express.ca depuis 2008. Plusieurs reportages réalisés en Haïti sur le tourisme solidaire en appui à l’économie locale durable. Plus de 20 ans d'œuvre humanitaire. Formation de juriste.

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