L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a modifié en janvier sa Classification internationale des maladies pour inclure le «trouble du jeu vidéo». Selon l’organisme, un nombre croissant d’enfants présente des signes inquiétants de dépendance aux téléphones et tablettes, devançant l’alcool et le cannabis. Au Canada, les écoles adaptent leurs politiques et interventions.
«On a été un des premiers conseils scolaires à ouvrir nos écoles aux réseaux sociaux», dit Bianca Girard, qui œuvre à la direction des services pédagogiques du Conseil des écoles publiques de l’Est de l’Ontario. Avec ses 15 500 élèves, c’est l’un des plus importants de la francophonie hors Québec.
«On travaille à intégrer les technologies dans nos salles de classe et dans notre pédagogie. Ce n’est pas pour substituer l’enseignement par le numérique, mais un soutien. Nos élèves ne sont pas toujours devant un écran.»
Empreinte numérique
L’usage des technologies au CEPEO est défini par la Politique du citoyen numérique, qui traite aussi de l’empreinte numérique. Lorsqu’un élève ou un membre du personnel utilise son courriel, un logiciel ou le réseau sans fil, il est encadré par la politique, qui inclut les dépendances et la cyberintimidation.
La pédagogue explique: «On travaille sur des compétences globales pour que l’élève soit capable d’être créatif, d’être en mode de résolution de problèmes, et d’avoir un esprit critique. On s’intéresse jusqu’aux fake news ! Aucun réseau n’est bloqué chez nous. On n’est pas renfermé sur notre monde.»