TORONTO (PC) – De drôle à magique et même majestueuse, la version théâtrale du Seigneur des Anneaux, montée à Toronto au coût de 27 millions $, s’avère un véritable délice pour les sens.
Nul besoin d’être des fans de la trilogie de Tolkien pour apprécier cette merveille littéraire transportée au théâtre.Et encore, à trois heures et demie de longueur avec deux brèves entractes, cette oeuvre épique débordant d’énergie doit en laisser un peu de côté au niveau du scénario et de la profondeur des personnages. Après tout, la version filmée de la trilogie de Peter Jackson s’étendait sur plus d’une dizaine d’heures.
Toutefois, les prouesses sonores et visuelles équivalent certainement aux prouesses numériques des trois films de Peter Jackson et vont bien au-delà de l’émerveillement suscité par les performances du Cirque du Soleil.
En fait, tout se tient solidement dans cette production théâtrale: la sonorité, la musique, l’éclairage, les costumes. Parfois, les dialogues sont livrés avec beaucoup de puissance, mais même là, on demeure dans les limites de la pièce.
Le Seigneur des Anneaux en version théâtrale n’est pas une comédie musicale dans le sens conventionnel du terme, et les producteurs ont insisté pour qu’il en soit ainsi. Ce qui n’empêche pas les personnages de chanter allègrement. Une trame musicale de qualité qu’on doit au compositeur indien A.R. Rahman, au groupe folklorique finlandais Varttina et au britannique Christopher Nightingale.