Le rôle-clé du Québec dans la francophonie canadienne

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Publié 17/03/2009 par Guillaume Garcia

Depuis maintenant une bonne dizaine d’années, le Québec cherche à renforcer la francophonie canadienne hors des frontières de la province. Cette volonté se traduit par la mise en place de programmes d’aide comme le Programme d’appui à la francophonie canadienne. Les organismes francophones peuvent demander au Québec de soutenir un projet, si celui-ci vise la promotion du français et l’épanouissement de la population en français.

L’idée principale de cette politique d’appui est de renforcer les liens entre le Québec et les communautés francophones en tissant un réseau de partenariats et de jumelages. Comme le résume Daniel Bonin, du Bureau du Québec à Toronto, cela vise à la «promotion, l’affirmation et l’augmentation de la visibilité de la francophonie canadienne».

Si le programme s’adresse aux directeurs d’organismes et pas directement à la population francophone, «en bout de ligne, M. Toulemonde en profite», estime Daniel Bonin.

Les organismes mettront en place des activités qui toucheront les personnes, elles bénéficieront donc indirectement du programme d’appui à la francophonie canadienne.

«L’idée principale c’est l’échange»

Chaque année, le bureau du Québec à Toronto reçoit, pour l’Ontario, une quarantaine de demandes d’appui pour des projets. Cela représente une somme de près de 200 000 $ versée aux organismes. De plus, comme tient à le faire savoir Daniel Bonin, «le taux d’acceptation est très élevé, environ trois-quart».

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Pour le Québec, l’objectif est que l’organisme puisse s’autofinancer à moyen terme, ses bureaux mettent donc l’accent sur les projets que l’on appelle «structurants». Il s’agit, entre autre d’obtenir des effets durables, des retombées concrètes, des répercussions tangibles au niveau de la réciprocité de l’échange avec le Québec et un investissement certain de l’organisme demandeur dans la mobilisation de ressources et la prise en charge de plusieurs aspects du projet.

En Ontario, le Bureau du Québec appui des projets comme CinéFranco, le Théâtre français de Toronto ou encore l’AFMO (Association française des municipalités de l’Ontario).

Un exemple parlant, le Bureau du Québec a aider le TfT pour la pièce Une maison face au Nord. En effet, le TfT a co-produit la pièce avec deux théâtres québécois, et la production finale a ensuite été jouée au Québec et à Toronto. Ce projet présentait tout ce que requiert le Bureau du Québec pour allouer ses aides.

En contrepartie des sommes versées aux organismes, le Québec compte sur l’échange d’expertise et de contenu pour avoir un peu son retour sur investissement. Comme le rappelle Daniel Bonin, «l’idée principale c’est l’échange».

«Un leader rassembleur»

Quant à savoir si l’échange résistera à la crise économique, il semblerait que pour le moment rien ne soi remis en cause, même si le budget québécois doit être présenté cette semaine. La part alloué au soutien de la francophonie hors Québec ne devrait pas subir de coupes.

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Ce genre de programme, s’il vise essentiellement à aider les minorités francophones, doit également servir à «faire prendre conscience aux québécois de la vivacité de la francophone. Le Québec a une responsabilité particulière, il doit être un leader rassembleur de la francophonie canadienne», conclut Daniel Bonin.

Pour les organismes souhaitant participer au programme d’appui à la francophonie canadienne, il faut prendre contact avec le Bureau du Québec à Toronto ou se rendre sur le site internet, www.saic.gouv.qc.ca avant mi-février 2010.

Auteur

  • Guillaume Garcia

    Petit, il voulait devenir Tintin: le toupet dans le vent, les pantalons retroussés, son appareil photo en bandoulière; il ne manquait que Milou! Il est devenu journaliste, passionné de politique, de culture et de sports.

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