Le Père Noël se fournira au Salon du livre

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Publié 12/05/2009 par Vincent Muller

Le Salon du livre de Toronto 2009 se déroulera du 10 au 13 décembre, toujours au pavillon Reine Elizabeth du Canadian National Exhibition (CNE) apprenait-on lors de l’assemblée générale qui se tenait lundi dernier au Collège français. Dans le passé, les organisateurs évitaient cette période principalement pour ne pas concurrencer la librairie Champlain qui faisait son plus gros chiffre d’affaire avant les fêtes de fin d’année. Avec la fermeture de la librairie francophone il y a deux semaines, la donne a changé.

Dans un contexte difficile, avec la disparition de la librairie francophone de Toronto et les coupures à Radio-Canada (l’un des commanditaires de l’évènement), les organisateurs du Salon ont dû redoubler d’imagination pour parcourir un chemin parsemé d’embûches.

Dans la mesure où la location des kiosques est une source de revenus considérable pour le Salon du livre, le vide laissé par la librairie Champlain, si il n’est pas remplacé, risque de créer un gros trou dans la caisse. De plus, cela risquerait également d’engendrer une baisse de fréquentation puisque la baisse du nombre d’exposants rendrait le Salon moins attrayant, le dirigeant vers un dangereux cercle vicieux.

Ce danger, les organisateurs en sont conscients. Ils savent que pour attirer des exposants il faut attirer du public et vice-versa. Mais les exposants potentiels ne s’intéressent pas à n’importe quel public: c’est avant tout les adultes qui doivent être présents pour que les éditeurs aient un intérêt à prendre un emplacement.

Qu’à cela ne tienne, les organisateurs ont pris les devants et transformé les inconvénients en avantages. Ayant constaté que les ventes de la défunte librairie francophone augmentaient de manière significative avant la période de Noël, ils ont décidé de récupérer cette clientèle en déplaçant le salon début décembre, espérant voir les habitués de la librairie Champlain débarquer en nombre pour remplir leurs hottes.

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Ceci devrait donc convaincre les exposants qu’un public adulte sera bien présent. Et aucune excuse ne sera valable pour refuser, étant donné que la date a été choisie pour arranger les éditeurs qui participent à plusieurs salons. Les organisateurs ont pris soin que le Salon de Toronto n’ait pas lieu en même temps que d’autres, et même plus: ils se sont débrouillés pour qu’il y ait un minimum d’une semaine d’intervalle entre celui de Montréal et celui de Toronto afin que les maisons d’édition aient le temps de s’organiser.

Dans le but de fidéliser les visiteurs adultes, les organisateurs considèrent qu’il est important de multiplier les partenariats tels que ceux qui ont été conclus l’an passé, notamment avec le Théâtre français de Toronto ou l’Alliance française. Les spectacles complémentaires au Salon, à l’image de celui de Daniel Bélanger l’an dernier, constituent une valeur ajoutée à l’évènement.

Lors du bilan, le président du Salon du livre, Valéry Vlad, a rappelé les chiffres de 2008: près de 8500 visiteurs dont plus de 4500 adultes ont fait acte de présence. Il considère être sur la bonne voie: «la moitié du chemin à été parcourue l’an passé, maintenant il faut continuer en renouvelant ces partenariats qui attireront plus de monde».

Pour ce qui est des plus jeunes, le C.A du Salon du livre soulignait également que les écoles pourront plus facilement s’organiser pour envoyer leurs classes au Salon du livre, alors que la date habituelle de début octobre, proche de la rentrée des classes, ne leur laissait que peu de temps pour se préparer à cette sortie.

Les problèmes sur lesquels les organisateurs devront travailler concernent l’emplacement trop excentré, l’accès au pavillon qui selon certains visiteurs était mal indiqué et loin de l’arrêt de la TTC, où encore le contenu du site Internet ne comportant pas d’historique du salon qui prépare sa 17e édition.

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Selon Valéry Vlad, l’emplacement, malgré les critiques, est tout à fait approprié notamment en ce qui concerne la taille. Il explique qu’il ne serait pas possible de subvenir au coût d’une salle plus grande et proche du centre et surtout de vendre tous les emplacements de kiosques dans un tel espace.

L’accès au pavillon sera par contre amélioré, d’autant plus que les températures de décembre ne permettront pas aux visiteurs de rester longtemps à l’extérieur. Pour pallier à ce problème, la question d’une navette entre le pavillon et l’arrêt TTC le plus proche a été évoquée. Enfin, le site Internet devrait offrir une rétrospective de l’évènement.

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