Le Parlement jeunesse, un théâtre du réel

Photo de groupe à Queen's Park
Le Parlement Jeunesse francophone de l'Ontario réuni à Queen's Park cette semaine. (Photo: Véronique Giguère)
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Publié 09/03/2018 par Chloé Berry

Hausse de l’âge de l’obtention du permis de conduire, augmentation de la limite de vitesse sur les autoroutes, instauration d’un salaire universel en Ontario: voilà les trois projets de loi qui occupent les esprits des participants au Parlement jeunesse francophone de l’Ontario qui se tient cette semaine à Toronto.

Dans la peau de députés de divers partis, de journalistes ou bien de militants d’ONG le temps d’une semaine, 80 membres de la FESFO sont plongés dans la politique politicienne du 6 au 8 mars au YMCA du centre-ville et à l’Assemblée législative de l’Ontario. L’événement est aussi une occasion pour la jeunesse franco-ontarienne de se rassembler.

Une simulation plus que réelle

Encadré par leur président Pablo Mhanna Sandoval qui participait le 6 mars au débat organisé par Radio-Canada sur l’Université de l’Ontario français, l’atelier simulation de séance en chambre est une occasion pour les jeunes d’apprendre les rouages de la politique.

Par exemple, ils apprennent que la tradition parlementaire veut que l’on remercie le président avant chaque prise de parole, ou ils découvrent la procédure pour exclure un député d’une séance.

Ils appliqueront ces conseils jeudi et vendredi puisqu’ils siègent à Queen’s Park pour débattre de leurs projets de loi, comme l’année précédente.

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Parlement Jeunesse
Simulation d’un débat en Chambre

Faire de la politique autrement

Les jeunes de l’atelier ONG passent en revue les différents projets de loi et cherchent à les mettre en regard de leur «valeur d’équité», nous dit Kelia Wane, la nouvelle coprésidente du Regroupement étudiant franco-ontarien qui encadre le groupe ONG.

Melina, une jeune de Sudbury, a choisi cet atelier pour faire de la politique autrement. «Je me sens plus capable d’agir au sein d’une ONG plutôt qu’au sein d’un parti politique», dit-elle à L’Express.

Parlement Jeunesse
Les participants de l’atelier ONG en pleine discussion sur un projet de loi

Dans la peau du journaliste

Après avoir visité les locaux de Radio-Canada le matin même, les journalistes en herbe construisent leur média fictif. Recherche d’un nom, création de comptes sur les réseaux sociaux (Twitter notamment), les jeunes se plongent dans les réalités numériques auxquelles doit faire face la profession.

Cet atelier est l’occasion de découvrir le métier sans essentiellement répondre à une vocation. Martin nous dit qu’il a choisi cet atelier pour voir «comment les journalistes font pour être impartiaux et objectifs dans leurs décisions et dans leurs articles».

Atelier journalisme
Les journalistes en herbe créent leurs comptes sur les réseaux sociaux.

Une occasion de vivre sa francophonie

Cet événement est aussi une occasion pour les jeunes de se retrouver entre Franco-Ontariens. Pour Jean-François, un jeune «député», le PJFO est un «endroit extraordinaire pour rencontrer d’autres jeunes francophones».

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Il n’est pas toujours évident de vivre sa francophonie en Ontario. Même s’ils baignent dans le français à l’école ou dans leur famille, la vie quotidienne les rattrape toujours. «Quand tu sors dans la ville, tu es entouré d’anglophones», nous dit Angélique, de l’atelier journalisme.

Martin, participant au même atelier, souligne que «spécialement à Toronto, il y a beaucoup d’anglais dans nos écoles, donc il faut vraiment venir au PJFO pour parler français».

Tweet de Marie-France lalonde
Les jeunes ont pu rencontrer Marie-France Lalonde, ministre des Affaires francophones

Auteur

  • Chloé Berry

    Journaliste à l-express.ca. Formée en sciences politiques et au journalisme en France. Adepte des questions de société et férue d'histoire.

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