Le marathon, c’est dans nos gènes

Des changements anatomiques ont sans doute permis à nos ancêtres de devenir de bons coureurs d’endurance: un avantage évolutif.
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Publié 18/09/2018 par Agence Science-Presse

Il y a 2 à 3 millions d’années, des changements anatomiques ont sans doute permis à nos ancêtres de devenir de bons coureurs d’endurance — un avantage certain pour un chasseur. Mais pourrait-on identifier les gènes qui ont permis cette évolution?

C’est ce que croit avoir réussi un chercheur de l’Université de Californie, qui travaille sur le problème depuis deux décennies. En 1998, Ajit Varki et ses collègues avaient été parmi les premiers à identifier un de ces gènes qui différencient l’humain du chimpanzé (pour les intimes: CMP-Neu5Ac Hydroxylase).

Cette fois, ils rapportent le fruit de leurs recherches sur l’impact qu’a ce même gène sur les muscles et la capacité à courir: les souris qui en sont porteuses courent 12% plus vite et 20% plus longtemps que leurs congénères. La recherche est parue le 12 septembre dans la revue PNAS.

Concrètement, ces souris ont davantage de petits vaisseaux sanguins dans les muscles de leurs pattes, ces muscles utilisent l’oxygène plus efficacement et, même en éprouvette, ils continuent de se contracter plus longtemps que les autres muscles.

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Une évolution similaire, supposent ces chercheurs, aurait pu se produire progressivement il y a 2 à 3 millions d’années, donnant littéralement un «avantage compétitif» à un certain bipède.

Dimanche à Berlin, le marathonien kényan Eliud Kipchoge (33 ans) a battu le record mondial en courant les 42 km en 2 heures 1 minute 39 secondes, soit 78 secondes de moins que son prédécesseur, également du Kenya, il y a 14 ans.

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