Le CRTC et la Défense dans la mire du commissaire aux langues officielles

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Publié 06/03/2007 par l-express.ca

OTTAWA (PC) – Le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes ne satisfait pas adéquatement à ses obligations à l’égard des communautés de langue officielle en situation minoritaire, selon le commissaire aux langues officielles, Graham Fraser.

Dans un rapport d’enquête du commissaire, rendu public mercredi, le CRTC est montré du doigt parce qu’il ne respecte pas ses obligations prévues à l’article 41 de la Loi sur les langues officielles. Il ne remplit pas non plus ses obligations en ce qui concerne la promotion de la pleine reconnaissance et de l’usage du français et de l’anglais dans la société canadienne.

Le document révèle ainsi que malgré certaines mesures, comme la désignation d’une championne des langues officielles et d’une coordonnatrice pour l’article 41, l’organisme fédéral ne s’est pas doté d’une politique ni de lignes directrices en matière de langues officielles pour assurer une mise en oeuvre cohérente de la loi dans l’accomplissement de son mandat.

Dans sa réplique au rapport, le CRTC s’est engagé à préparer un plan d’action pour se conformer aux recommandations, un engagement partiellement satisfaisant aux yeux du commissaire, puisque le CRTC n’a pas voulu s’engager dès maintenant à déterminer parmi ses politiques lesquelles pourraient avoir une incidence sur l’épanouissement et le développement des communautés linguistiques minoritaires.

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Par ailleurs, Graham Fraser témoignait devant le comité de la Chambre des communes qui étudie ces jours-ci la nouvelle stratégie de l’armée canadienne qui divisera désormais ses troupes en unités francophones, anglophones et bilingues.

Le commissaire n’a pas voulu se prononcer sur la valeur de ce plan en vertu duquel seuls les très haut gradés devront impérativement parler les deux langues officielles du Canada.

Il a toutefois affirmé craindre l’effet à long terme de la nouvelle approche sur les individus. M. Fraser a dit trouver totalement inacceptable que moins de la moitié des postes bilingues soient actuellement occupés par des officiers qui parlent français.

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