La valse des trillions

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Publié 03/03/2009 par l-express.ca

WASHINGTON (AP) – Le président Barack Obama a soumis la semaine dernière au Congrès une proposition de budget 2009 prévoyant des dépenses de quelque 3 940 milliards $ US (près de 4 trillions $), dont presque la moitié, 1 750 milliards $, devra être empruntée.

Ce déficit record prend en compte le vaste plan de relance de l’économie de 787 milliards $ US récemment promulgué par le chef de la Maison-Blanche. Si les prévisions se réalisent, le déficit représentera plus de 12 % du produit intérieur brut (PIB) américain et atteindra un niveau jamais vu depuis 1945. Au sortir de la Deuxième guerre mondiale, le trou dans les caisses de l’État fédéral dépassait alors 21 % du PIB.

Les dépenses seraient ramenée à 3 550 milliards $ US en 2010. Le projet soumis au Congrès est un document prévisionnel de 140 pages, les derniers ajustements devant être transmis au cours du mois d’avril.

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L’administration Obama se réserve la possibilité de réclamer 250 milliards $ US pour venir en aide à l’industrie bancaire et financière, en plus des 700 milliards $ US déjà accordés en décembre dernier par le Congrès. Barack Obama s’est fixé des objectifs ambitieux, prévoyant de ramener le déficit à 533 milliards $ US d’ici 2013. Selon les prévisions officielles – optimistes, car fondées sur une nouvelle croissance de l’économie, selon plusieurs commentateurs – le déséquilibre avoisinera les 1 000 milliards $ en 2010 et 2011, avant de descendre à 581 milliards $ en 2012 et 533 milliards $ en 2013.

Le président américain veut réussir à augmenter les dépenses en matière de santé et d’énergie pour tenir ses promesses, tout en réalisant des économies un peu partout et en améliorant les recettes du gouvernement (notamment par des taxes plus élevées sur les revenus de plus de 250 000 $). Par contre, les conflits en Irak et en Afghanistan, et les forces armées en général, vont continuer de coûter plus cher cette année, une tendance qui ne serait inversée que vers la fin du mandat présidentiel.

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