MOSCOU (AP) – Nouveau tour de vis en Russie. Moscou a contraint au moins 96 organisations non-gouvernementales étrangères, dont Amnesty International et Human Rights Watch, à suspendre leurs opérations.
Selon Anatoli Panchenko, responsable du ministère de la Justice, les dossiers de ces 96 ONG n’ont pas pu être traités à temps. La loi oblige les ONG basées à l’étranger à mener la procédure d’enregistrement à terme ou à suspendre leurs activités. Il n’a pas précisé pourquoi les dossiers n’avaient pu être traités assez vite.
Les officiels ont accusé les ONG de n’avoir entamé les procédures d’enregistrement qu’en juillet, alors que la loi était entrée en vigueur en avril. Les ONG de leur côté se plaignent des lenteurs bureaucratiques qui ont entravé les formalités, les empêchant de boucler les dossiers à temps.
Parmi les exigences requises, les ONG doivent notamment fournir des informations personnelles sur leurs fondateurs, même s’ils sont décédés.
Ce texte de loi, soutenu par le président Vladimir Poutine, impose des restrictions drastiques à toutes les associations et ONG en Russie.