La Provence vue du ciel

Un vol en ULM pendulaire de RésaFly.
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Publié 11/04/2017 par Aurélie Resch

«Ça va secouer un peu», me dit en souriant Ted, mon instructeur et créateur de RésaFly, tandis qu’il tourne le contact et accélère. Le drôle de petit appareil cahote, tremblote et sursaute, tandis qu’il parcourt de plus en plus rapidement la courte piste de lancement avant de quitter le sol et de s’élever dans les airs.

Contactée pour essayer cette activité qui démarre dans le sud de la France, je n’avais pas vraiment idée de ce que pouvait être un vol en ULM pendulaire.

«Vous verrez, c’est un peu comme un scooter des airs avec une voile au-dessus. Sans carlingue autour, vous serez au plus près des éléments et vous sentirez comme un oiseau au-dessus de la terre.»

Passionné par le vol et les sensations que cela peut procurer, Ted Szymczak a monté sa compagnie de vol en ULM au-dessus des plus beaux paysages provençaux pour offrir un baptême de l’air aux curieux de 5 à 99 ans. Il survole ainsi des paysages d’une grande variété pour une durée variable.

Seulement maintenue par une ceinture, je me sens libre comme un oiseau et tends les bras à l’horizontale pour sentir l’air filer entre mes doigts. Contrairement au parapente, il n’y a pas de secousse. Le vol est plaisant, tranquille. Reste le bruit du moteur qui me rappelle que je suis l’héritière de Jules Verne et non du condor des Andes.

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La voile au-dessus du «scooter» aide à diriger, à prendre ou perdre de l’altitude. Jamais elle ne cause d’embardées ni de voltes.

Je suis contente que, pour cette demi-heure dans les airs, Ted pilote l’appareil. Il faut quand même une certaine formation pour maintenir la vitesse, la hauteur, se rapprocher ou prendre du recul. Lui aux commandes, je n’ai qu’à me perdre dans la douceur des paysages.

Terre provençale

La Provence bénéficie d’excellentes conditions climatiques hiver comme été, offrant une grande visibilité, d’une variété de reliefs et de paysages somptueux.

Dans le coin d’Aubagne, je survole d’abord des terres divisées en parcelles colorées pour l’agriculture, puis des petits villages aux toits en tuiles rouges massés autour d’une église et construits en colimaçon à flanc de colline.

J’aperçois des vignes et me fais une idée de l’étendue d’un domaine ou d’un château dans le coin.

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Là-bas, c’est le bleu de la Méditerranée qui appelle et des îles qui invitent à l’exploration.

À cette heure du matin, je peux voir des chevreuils dans le Garlaban et des troupeaux de moutons. Ted me dit qu’on a réinséré dans la région un couple d’aigles, mais qu’on évite de s’approcher de leur zone pour ne pas les effrayer avec le bruit et les encourager à partir.

La sensation est aérienne et la vue du ciel donne une autre perspective de cette région de France. Tout semble tellement proche. Et les distances interminables, dues aux petites routes tortueuses et aux embouteillages, semblent soudain s’effacer pour n’apparaître que comme une juxtaposition de tout de ce qu’il y a de plus beau en Provence.

Dans la descente, je vois le givre saupoudrer de blanc et d’argent les champs, je distingue les cloches sur les toits, les tracteurs dans les granges, les chevaux qui courent dans le pré.

Le relief apparaît plus présent, plus concret, et l’immensité se réduit à des pierres et des mottes de terre tandis que l’ULM touche le sol et que je reprends contact avec la gravité.

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Une belle aventure pour une sensation agréable d’apesanteur et une vue imprenable sur l’une des plus belles régions de France.

Aurélie Resch et l’ULM de RésaFly.
Aurélie Resch et l’ULM de RésaFly.

Auteur

  • Aurélie Resch

    Chroniqueuse voyages. Écrivaine, journaliste, scénariste. Collabore à diverses revues culturelles. Réalise des documentaires pour des télévisions francophones. Anime des ateliers d’écriture dans les écoles, les salons du livre et les centres culturels.

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