La CAQ promet de mettre les syndicats au pas

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Publié 07/02/2012 par Martin Ouellet (La Presse Canadienne)

à 13h11 HNE, le 7 février 2012.

QUÉBEC – La Coalition avenir Québec demande aux électeurs de lui accorder un mandat fort pour affronter les syndicats et imposer de nouvelles façons de faire aux enseignants et aux médecins.

Une fois portée au pouvoir, la CAQ entend rouvrir les conventions collectives et les ententes conclues avec les enseignants et les médecins afin de rendre les services à la population plus efficaces.

Il est temps de «mettre de côté les vieux dogmes syndicaux», a lancé le chef François Legault en point de presse, mardi, en marge d’une réunion des députés caquistes à Québec.

La Coalition veut en outre revoir le mécanisme de rémunération des médecins afin d’accroître le volume de patients pris en charge et souhaite introduire un système d’évaluation des enseignants en contrepartie d’une hausse salariale de 20 pour cent.

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Ces réformes, a convenu M. Legault, ne passeront pas comme une lettre à la poste.

Il a accusé le gouvernement libéral de Jean Charest de se faire l’allier objectif des syndicats et d’évoquer la «démolition» des services publics.

«On s’attend à ce que M. Charest défende le statu quo, on s’attend à ce que M. Charest fasse comme d’autres premiers ministres dans d’autres provinces et essaie de faire peur aux gens, de démoniser nos propositions», a fait valoir M. Legault.

La grogne des syndicats et les attaques des autres partis n’empêcheront pas la CAQ d’initier ses réformes «dans les 100 premiers jours» de son mandat au pouvoir à condition d’obtenir un mandat fort, a-t-il poursuivi.

«Il faut avoir l’appui de la population. Si on n’a pas de mandat clair, ce sera difficile de faire les changements», a souligné M. Legault.

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Si la population donne le mandat à la CAQ de revoir les conditions de travail des enseignants et des médecins, les syndicats n’auront d’autre choix que d’en prendre acte, a affirmé de son côté le chef parlementaire Gérard Deltell.

La CAQ «joue franc jeu» et si la population lui accorde son appui, elle aura le mandat d’aller de l’avant en dépit des résistances, a-t-il fait valoir.

Le transfuge péquiste François Rebello croit lui aussi que les Québécois sont prêts à «d’énormes changements» et en ont assez des dirigeants «qui ont peur de tout le monde».

«Beau parleur»

Lundi, François Legault avait accusé le premier ministre Jean Charest d’être un «beau parleur».

«On en a assez de la négligence, du copinage et de l’immobilisme, a-t-il dit. Jean Charest, c’est un beau parleur, ce n’est pas un homme de résultats», avait lancé M. Legault lors d’un rassemblement public de sympathisants à la CAQ.

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L’ex-ministre péquiste s’est notamment attaqué au projet-phare de M. Charest, le plan nord, soutenant que ce projet de développement économique ne fera rien pour régler les problèmes économiques de villes comme Trois-Rivières, Matane ou Montréal.

«Les libéraux tentent de nous vendre l’idée que le plan nord est la solution à tous nos problèmes, la clé de voute de notre avenir, a-t-il dit. Le plan nord est un plan de diversion.»

Devant environ 300 personnes, M. Legault a dressé un sombre bilan des neuf années au pouvoir de M. Charest, soutenant qu’il n’a rien fait pour améliorer la situation en matière d’éducation, de santé ou d’économie.

Le chef caquiste a déclaré que son nouveau parti a l’intention de donner «un grand coup de balai». Le politicien a d’ailleurs promis que la CAQ sera le «parti de l’efficacité».

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