Kelly Burke est la nouvelle Commissaire aux Services en français

L'Ombudsman Paul Dubé et son adjointe aux Services en français, la Commissaire Kelly Burke.
Partagez
Tweetez
Envoyez

Publié 13/01/2020 par François Bergeron

L’avocate et ancienne sous-ministre Kelly Burke est la nouvelle Commissaire aux Services en français de l’Ontario. Son patron, l’Ombudsman de la province, Paul Dubé, en a fait l’annonce lundi, et elle est entrée en fonction immédiatement.

Le mandat de son prédécesseur François Boileau avait pris fin au printemps dernier, en pleine «Résistance» aux reculs infligés aux Franco-Ontariens à la fin de 2018 par le nouveau gouvernement conservateur: rétrogradation du Commissariat sous l’Ombudsman et suspension du projet d’Université de l’Ontario français.

Depuis, l’Ombusman a promis que son adjoint aux Services en français resterait «proactif», et le financement de l’UOF a été restauré grâce à une entente avec le gouvernement fédéral.

La nouvelle «Unité des services en français» du protecteur du citoyen avait d’ailleurs «continué de traiter les plaintes, de travailler sur les cas en cours, de signaler proactivement les problèmes aux organismes gouvernementaux et de cerner les enjeux en vue d’enquêtes potentielles».

La personne idéale

Kelly Burke est bien connue en Ontario français, ayant occupé plusieurs postes de haut niveau au sein de la fonction publique de l’Ontario, notamment au ministère des Affaires francophones et à celui des Collèges et Universités.

Publicité

L’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO), qui dit avoir été consultée pour établir «le profil idéal», accueille favorablement la nomination de Kelly Burke. «L’AFO s’engage à travailler avec elle et avec l’Ombusdman pour s’assurer de la réussite de la mission de la Commissaire», a déclaré le président Carol Jolin.

«Des efforts considérables ont été faits pour trouver la meilleure personne au Canada capable de remplir ce rôle, et je suis convaincu que nous y sommes parvenus», a dit M. Dubé. «Je sais qu’elle se fera avec succès la championne des droits linguistiques que nous souhaitons tous avoir comme Commissaire.»

Expérience

«Avec ses compétences juridiques et sa vaste expérience du gouvernement, elle sera un atout considérable pour l’ensemble de notre Bureau», a-t-il ajouté.

Kelly Burke a joué un rôle déterminant dans des projets comme la création d’un monument à Queen’s Park pour marquer le 400e anniversaire de la présence française en Ontario, ainsi que la mobilisation de la communauté pour un projet pilote visant à améliorer l’accès à la justice en français à Ottawa.

Queen's Park
Charles-Jean Sucsan et Kelly Burke le 25 septembre 2018 à l’inauguration du monument franco-ontarien Notre Place à l’angle de Queen’s Park et College.

Une agence plus puissante

«C’est un privilège de faire partie d’un organisme qui est renommé en tant qu’agent de changement positif», a dit Mme Burke au sujet du Bureau de l’Ombudsman. «Étant passionnément franco-ontarienne, j’ai sollicité ce rôle, car il m’offre une occasion unique de contribuer par mes connaissances et mon expérience à la promotion des droits linguistiques des francophones.»

Publicité

Selon M. Dubé, les francophones bénéficient d’un organisme «plus puissant et plus influent» pour promouvoir leurs droits, et «la nouvelle Commissaire œuvrera au sein d’un organisme plus vaste, doté de plus d’expérience, avec un mandat plus large. Elle sera proactive, très présente et ouverte à la communauté.»

Son rôle est aussi de «prendre ardemment la défense des droits aux services linguistiques en français», promet-il.

L’Ombudsman de l’Ontario, Paul Dubé, avec le président et le DG de l’AFO, Carol Jolin et Peter Hominuk, en avril 2019.

Indépendant et impartial

L’Ombudsman est un officier de l’Assemblée législative de l’Ontario, censé être indépendant et impartial – comme était censé l’être l’ancien commissaire aux services en français – qui examine et règle les plaintes du public sur les organismes du gouvernement provincial.

Outre les services en français, M. Dubé a aussi hérité l’an dernier du mandat de surveillance des services de protection de l’enfance. Sous le gouvernement libéral, son mandat avait déjà été élargi aux municipalités, aux universités et aux conseils scolaires.

L’Ombudsman n’infirme pas les décisions des élus et n’établit pas de politique publique, mais il fait des recommandations pour «garantir l’équité, la transparence et la responsabilisation dans l’administration». Ses recommandations sont souvent acceptées.

Auteur

  • François Bergeron

    Rédacteur en chef de l-express.ca. Plus de 40 ans d'expérience en journalisme et en édition de médias papier et web, en français et en anglais. Formation en sciences-politiques. Intéressé à toute l'actualité et aux grands enjeux modernes.

Partagez
Tweetez
Envoyez
Publicité

Pour la meilleur expérience sur ce site, veuillez activer Javascript dans votre navigateur