Irak: attaque à la roquette contre un camp de réfugiés

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Publié 10/02/2013 par Sinan Salaheddin (The Associated Press)

à 22h07 HNE, le 9 février 2013.

BAGDAD – Des roquettes et des obus de mortier ont frappé un camp de réfugiés pour les exilés iraniens situé à côté de l’aéroport international de Bagdad, avant l’aube samedi, tuant six personnes et en blessant environ 40, d’après la police et les responsables de l’Organisation des Nations unies (ONU).

Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a condamné l’attaque. Il a exhorté les autorités irakiennes à enquêter et à traduire les agresseurs en justice, ajoutant que le gouvernement était responsable de la sécurité des résidents du camp.

Le commissaire des Nations unies pour les réfugiés, António Guterres, a également condamné l’attaque et a souligné que les résidents du camp étaient des demandeurs d’asile qui recherchent le statut de réfugié et qu’ils avaient ainsi droit à une protection internationale.

De son côté, le gouvernement a annoncé avoir ouvert une enquête et assuré faire tout en son pouvoir pour protéger le camp, qui abrite 3100 personnes. Il a toutefois avoué être impuissant contre les attaques de roquettes. Le gouvernement a demandé à la communauté internationale d’accélérer la réinstallation des réfugiés.

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En soirée, samedi, la porte-parole du département d’État américain, Victoria Nuland, a dénoncé ce qu’elle a qualifié «d’attaque terroriste brutale et insensée» et présenté ses condoléances aux familles des victimes.

Mme Nuland a appelé le gouvernement irakien à prendre toutes les mesures appropriées pour renforcer la sécurité de ses citoyens.

Le camp héberge des membres de Moudjahidin-e-Khalq, ou MEK, l’aile militante du groupe d’opposition iranienne basé à Paris, le Conseil national de la Résistance iranienne.

En Irak, le gouvernement chiite pro-iranien considère MEK comme un groupe terroriste et il est impatient de l’expulser du pays.

Le camp de réfugiés, situé sur une ancienne base militaire américaine connue sous le nom Camp Liberty, est censé être un camp temporaire en attendant que l’ONU trouve des pays d’accueil pour les réfugiés. Les gens qui y habitent sont peu susceptibles de retourner en Iran en raison de leur opposition au régime.

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Le porte-parole du camp, Shahriar Kia, a déclaré que des roquettes et 35 obus de mortier ont frappé le camp. Selon lui, plus de 100 personnes ont été blessées, tandis que du côté de l’ONU et de la police, le nombre de blessés s’élèverait environ à 40.

Le groupe d’opposition iranienne a fourni une vidéo amateure ainsi que des photos qui, dit-il, montrent l’état des lieux à la suite de l’attaque. Une photo montre cinq corps enveloppés dans des couvertures, gisant sur le sol dans un couloir.

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