Intégrer le français dans l’Ordre des métiers de l’Ontario

Valoriser les travailleurs manuels

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Publié 13/10/2009 par Vincent Muller

Une nouvelle corporation de métiers pourrait voir le jour dans la province. Le projet de loi déposé en mai dernier par le ministre de la Formation et des collèges et universités, visant à créer l’Ordre de métiers de l’Ontario, est à l’étude. Le Collège Boréal en a profité pour déposer ses recommandations auprès du Comité permanent de la justice.

Le projet de Loi 183, visant à mettre en place l’Ordre des métiers de l’Ontario a pour buts de rehausser l’image des métiers techniques, de contribuer à une standardisation au niveau de la formation et de la politique de qualité.

Il permettrait de déterminer lesquels doivent être réglementés en établissant notamment le nombre d’étudiants pour certaines filières et les conditions d’accès aux métiers techniques pour les immigrants.

Daniel Giroux, vice-président de Entreprises Boréal, responsable des programmes d’employabilité pour les campus du collège Boréal, partage l’importance de la réalisation de tels objectifs, mais il considère également que «la référence aux services en français devrait être plus évidente» dans ce projet de Loi.

Selon lui, «au regard de plusieurs lois existantes comme la Loi de 1991 sur les professions de la santé réglementées, la Loi de 1996 sur l’Ordre des enseignantes et des enseignants de l’Ontario ou la Loi de 2006 sur l’intégration du système de santé local, qui prennent des dispositions variées en faveur des francophones de la province, le projet de Loi 183 devrait aller dans le même sens».

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C’est l’avis de l’administration du Collège Boréal. L’établissement a déposé le 24 septembre un mémoire composé de 10 recommandations ayant trait aux droits linguistiques des francophones de l’Ontario.

Instances francophones

«Le projet de Loi ne prévoit pas de représentation francophone au sein de l’Ordre des métiers», explique Daniel Giroux. Le Collège Boréal espère donc remédier à cela en demandant une représentation francophone au conseil d’administration, au conseil de division, au conseil des métiers et au comité de révision de l’Ordre ainsi qu’au Conseil des nominations.

Il demande également à ce que l’Ordre des métiers soit désigné comme organisme offrant des services publics qui fournit des services en français.

Le mémoire présenté par le Président du Collège Boréal, Denis Hubert, préconise d’identifier la langue de préférence, les antécédents scolaires linguistiques de chaque membre de l’Ordre et d’assurer la possibilité d’utiliser le français dans tous les rapports avec cet organisme.

Apprentissage en français

Les recommandations envisagent également la création d’un conseil consultatif sur les services en français relevant du ministère de la Formation et des collèges et universités et du ministre délégué aux Affaires francophones pour les questions liées au français en rapport avec le système d’apprentissage de l’Ontario.

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Benoît Clément, chef des communications stratégiques au Collège Boréal, précise que l’organisme «Collèges de l’Ontario, qui représente les 24 collèges communautaires de la province, appuie la recommandation du Collège Boréal concernant la reconnaissance officielle de l’Ordre des métiers de l’Ontario par la Loi sur les services en français», mais ajoute que ce groupement n’aurait «pas pris de position quant à l’obligation d’avoir des représentants francophones au sein des instances gouvernantes de cet Ordre».

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