Hors des sentiers battus au Sultanat d’Oman

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Publié 22/05/2012 par Carole Musialek

À ma descente d’avion sur le tarmac de l’aéroport international Seeb de Mascate, je suis assaillie par une forte odeur de kérosène, mais également par des effluves d’une fleur dont je ne découvrirai pas le nom.

Il est 23h et la chaleur est au rendez-vous. Après les formalités d’obtention du visa, requis pour les touristes canadiens notamment (20 rials pour mes 11 jours, soit 50$ CAD), un taxi m’emmène à mon hôtel dans le quartier d’Al Khuwair; apprenant que j’étudie l’arabe depuis quelques mois, le chauffeur me fait compter de 1 à 10, plusieurs fois, ce qui n’est pas gagné après 14h d’avion et 8h de décalage horaire, mais l’accueil est plutôt chaleureux.

Mascate, la capitale du Sultanat d’Oman, est une ville étendue aux quartiers éloignés. Mutrah, le plus touristique, est situé en bord de mer; je commence par le musée Bait Al Baranda, près du marché aux poissons, qui me plonge dans la géologie du pays et en retrace l’histoire bien au frais dans une demeure omanaise traditionnelle.

Acheter de l’encens au souk

Ensuite, direction le souk couvert où acheter des souvenirs et des tas d’autres articles pour la maison ou pour s’habiller.

On ramène principalement de l’encens, dont le commerce a, jadis, fait les beaux jours du pays et qui est principalement produit dans le Dhofar, région du sud, frontalière avec le Yémen.

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Ne pas oublier le brûle-encens en terre cuite, l’un des symboles du pays que l’on retrouve partout, notamment en décoration sur les nombreux ronds-points.

Ce sont les pashminas qui dominent le souk; ils viennent d’Inde et illustrent le rôle important joué par la communauté indienne qui contribue le plus à la main-d’œuvre étrangère à Oman.

Les boutiques du souk vendent également au poids des bijoux en argent souvent fabriqués localement, mais aussi le fameux khandjar, ce poignard recourbé qui est l’emblème du Sultanat. Les hommes le portent à la ceinture lors des cérémonies officielles.

Mis à part le regard insistant de certains hommes en ville, je n’ai pas rencontré de problème au Sultanat et je me suis toujours sentie en sécurité.

Impressionnante mosquée

Par respect pour la culture, il est toutefois recommandé d’adopter une tenue appropriée et de couvrir ses épaules et ses jambes; il faudra par contre porter des manches et pantalons longs et se couvrir les cheveux pour visiter la grande mosquée du Sultan Qaboos.

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Inaugurée en 2001, cette dernière en impose avec sa salle de prière des hommes magistrale, son lustre de 8 tonnes et son tapis de 4263m2…

Oman étant bordé par la mer d’Arabie, il ne faut pas oublier son maillot de bain. Plus tard, je me balade sur la plage sans fin de Shati Al Qurm avant de poser tranquillement ma serviette. Et puis des jeunes me demandent d’un geste de la main de m’en aller plus loin; je suis, en effet, dans les limites de leur terrain de foot! Eh oui! En levant le nez, je m’aperçois que des centaines de jeunes ont envahi la plage pour jouer très sérieusement au soleil couchant.

Baignade dans des criques désertes

Pour les amateurs de baignades plus tranquilles, ne pas hésiter à rouler vers le sud pour découvrir de petites criques à couper le souffle qui sont souvent désertes.

Au départ de la plage de Qantab, on peut notamment partir en mer avec des pêcheurs du coin pour aller voir les dauphins au large, faire de la plongée avec masque et tuba et se prélasser sur de petites plages de sable fin. Si vous avez de la chance, on vous préparera un barbecue sur la plage avec le poisson pêché en votre compagnie.

Un lemon mint bien frais sur la terrasse d’un restaurant de la Corniche est le bienvenu après une journée à 38 degrés.

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C’est aussi l’occasion d’observer les Omanais qui se promènent en masse aux abords du souk en soirée, lorsque la Corniche s’anime; tout le monde s’y retrouve, les touristes débarqués des navires de croisière amarrés au port, les travailleurs immigrés profitant d’un peu de temps libre et les Omanais faisant leurs emplettes en famille.

Tuniques blanches et voiles noirs

On remarque plus facilement les hommes parce qu’ils sont plus nombreux, mais aussi car leur dishdasha (tunique traditionnelle couvrant le corps du cou aux pieds) souvent blanche se démarque dans la nuit.

Les femmes portent une abaya (longue tunique) et un voile noirs; mais qu’on ne s’y trompe pas, on devine après quelques minutes d’observation l’attention qu’elles prêtent à leur apparence: leur visage est souvent très maquillé, leur abaya recouvre en général des voiles et pantalons très colorés, et elles portent des bijoux clinquants et des talons aiguilles.

Voilà qui résume mon impression du Sultanat d’Oman, un pays à la fois traditionnel et moderne.

(À suivre la semaine prochaine)

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