Festival du Film Black: peu importe la couleur, pourvu que ce soit noir

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Publié 28/01/2014 par Magalie Homo

Le Festival du Film Black de Toronto est de retour du 11 au 16 février. 22 pays seront représentés, dont le Canada, les États-Unis, l’Angleterre, la Suède, le Nigeria, l’Allemagne, le Cameroun, la France.

À l’affiche de cette 2e édition dans la ville-reine, 34 films d’une grande diversité seront diffusés. L’objectif est de promouvoir la culture «black», comme disent bien sûr les Français.

Ça tombe bien puisque ce festival débarque en plein Mois de l’Histoire des Noirs. Vous l’aurez compris, la coupe afro est à l’honneur en février à Toronto.

Le bande annonce du festival.

Découvertes

L’objectif de ce festival, qui se veut «ouvert d’esprit», est de rassembler les cinéphiles autour d’une nouvelle vision du monde et d’encourager la diffusion et le développement de films indépendants.

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Ces films concernent essentiellement la vie des noirs à travers le monde. L’idée étant de célébrer la diversité et la richesse culturelle de leurs communautés à travers le cinéma et la vision de réalisateurs venus du monde entier.

Ce festival n’aurait pas pu choisir mieux pour s‘implanter que la ville de Toronto, capitale multiculturelle du pays.

De Montréal à Toronto

À l’origine de ce festival, une femme, Fabienne Colas. Actrice, réalisatrice, productrice, elle a toujours eu à cœur de promouvoir le cinéma indépendant partout dans le monde.

Le Festival du Film Black de Toronto a été lancé l’an dernier après 8 années consécutives d’un large succès à Montréal. Et après une première édition réussie l’an dernier, le TBFF est de retour à Toronto.

Ce qui est important pour Fabienne Colas, c’est de «faire partager les réalités noires, pas dans le sens de la couleur de peau, mais dans ce que cette couleur évoque, une couleur lourde en symbolisme».

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Ce festival est donc avant tout un mode de partage, l’objectif étant d’instaurer un dialogue. «On donne la parole aux réalisateurs noirs, mais aussi aux réalisateurs blancs, latinos… Ce qui nous préoccupe c’est le contenu!», indique Fabienne Colas.

À travers ces films, il faut voir un désir de prise de conscience de certaines réalités, de certains problèmes, mais aussi des avancées, des nouveautés.

Coup de cœur pour Grigris

Toutes sortes de films seront donc à l’affiche: documentaires, courts-métrages, fictions… Parmi les 34 productions proposées au sein du festival, mentionnons celle de Mahamat-Saleh Haroun, Grigris.

Sorti le 10 juillet dernier c’est un film franco-tchadien qui a fait partie de la sélection officielle de la compétition du Festival de Cannes et qui a reçu le Prix Vulcain 2013.

C’est l’histoire touchante d’un jeune homme de 25 ans paralysé de la jambe gauche et dont le rêve est de devenir danseur professionnel. Son oncle tombe gravement malade et pour payer ses soins, le jeune Grigris va tremper dans le trafic d’essence.

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Une histoire passionnante qui rend compte de réalités tragiques de la vie: c’est un des coups de cœur du festival cette année.

Fabienne Colas s’est dite très honorée de présenter ce film: «C’est un film d’une beauté incroyable qui met en vedette un handicapé et c’est assez rare de voir une telle diversité à l’écran.»

Deux coproductions françaises sont à l’affiche, toutes deux sous-titrées en anglais: Grigris de Mahamat-Saleh Haroun, projeté le 13 février, et Layla Fourie de Pia Marais, projeté le 15 février.

La soirée d’ouverture aura lieu le 11 février avec The Forgotten Kingdom de Andrew Mudge. C’est à contrecœur que le jeune Antang part à la redécouverte de ses terres natales, au Lesotho, afin d’y enterrer son père. De lointaines contrées qu’il avait oublié et qu’il va retrouver. Un parcours initiatique parsemé d’incroyables paysages.

Et, Action…!

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