Et si des sportifs avaient envie de s’exprimer plus aisément en français?

La francophonie par le sport

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Denis Shapovalov lors d'une rencontre de Coupe Davis.
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Publié 02/12/2018 par André Magny

Organisme de bienfaisance entièrement consacré à la promotion du français au Québec comme au Canada, la nouvelle Fondation pour la langue française a notamment conçu des ateliers destinés à des athlètes canadiens désireux de savoir quelques mots dans la langue de Maurice Richard ou de Marianne Saint-Gelais.

C’est nul autre que Dany Laferrière qui parraine la FLF, axée d’abord et avant tout sur l’aspect ludique et social de la langue française, et non sur des cours.

Celle-ci prend le relais de la Fondation Langelier, créée en 1988 par la Société Saint-Jean-Baptiste, du nom du marchand de pianos, J. Donat Langelier, un homme d’affaires engagé montréalais du milieu du XXe siècle. Il souhaitait participer à l’essor des communautés francophones au Canada anglais.

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Dany Laferrière

«Briser la glace»

Financée par le Secrétariat québécois à la promotion et à la valorisation de la langue française, la Fondation, dans son volet sportif, permettra de «briser la glace» entre les sportifs, leurs admirateurs et les journalistes, comme le mentionne la directrice du développement Julie Gagné.

Mère de deux athlètes de haut niveau qui devaient faire face aux médias anglophones, elle a eu l’idée d’offrir des ateliers à des athlètes qui viennent notamment s’entraîner au Québec et qui voudraient tisser des liens avec la communauté d’accueil.

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Après tout, si des athlètes francophones se donnent la peine de parler aux médias anglophones, pourquoi l’inverse ne serait-il pas possible?

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Julie Gagné

Parler en français: une gêne?

Selon Paul Wilson, vice-président principal, affaires publiques et communications pour les Canadiens de Montréal (qui a des liens forts avec la francophonie nord-ontarienne), c’est souvent la gêne qui empêche les joueurs de s’exprimer en français.

Alors quand on parle de créer une série d’ateliers spécialement pour les sportifs, même si le CH propose déjà des cours de français à son capitaine et ses coéquipiers, Paul Wilson affirme que le Bleu-Blanc-Rouge ne ferme pas la porte à la FLF, mais est plutôt «en observation».

Des fédérations nationales intéressées

Outre les trois équipes professionnelles de Montréal — Canadiens, Impact, Alouettes – une bonne demi-douzaine de fédérations nationales se sont montré intéressées par le projet. Julie Gagné cite Judo Canada ou Patinage de vitesse Canada.

Bien qu’aucune entente n’ait encore été signée, Victoria Jaklin de Tennis Canada affirme tout de même que «notre organisation est intéressée par l’idée de donner des ateliers à de jeunes athlètes du Canada pour qu’ils puissent être capables de donner des entrevues en français», non seulement au Québec, mais aussi quand ils retourneront dans leur milieu.

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Même son de cloche du côté de Waterpolo Canada.

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Charles-André Marchand

Il reste tout de même à signer les fameuses ententes, ce qui devrait se faire sous peu selon Julie Gagné. Les gens de la FLF parlent de janvier pour le début des premiers ateliers.

Entre-temps, ceux-ci sont montés et seront offerts par deux experts des communications dans le monde sportif, Jean Gosselin et Charles-André Marchand, tous deux attitrés au volet Sportifs de haut niveau non francophones au sein de la FLF.

Ateliers sur mesure

L’offre proposée aux athlètes canadiens comprendra une série de 7 ou 8 ateliers de 90 minutes.

«Ce seront des ateliers sur mesure avec cinq ou six personnes», selon Charles-André Marchand, qui a travaillé sur le contenu. «Il faut que ce soit attrayant pour ceux qui vont participer.»

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Chaque atelier aura un thème spécifique comme le vocabulaire sportif relié à celui de l’athlète participant ou encore un autre sur la confiance en soi.

«Nous leur donnerons des phrases-clés», assure Charles-André Marchand, de manière à ce qu’ils puissent entrer en contact avec leurs fans. Selon la force du groupe, des simulations d’entrevue pourront être données.

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Auteur

  • André Magny

    Journaliste à Francopresse, le média d’information numérique au service des identités multiples de la francophonie canadienne, qui gère son propre réseau de journalistes et travaille de concert avec le réseau de l'Association de la presse francophone.

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