Entretien avec France Gélinas, critique des Affaires francophones au NPD

Quand on veut, on peut

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Publié 12/10/2010 par Vincent Muller

«La plupart du temps, mes demandes aboutissent», prétend la députée provinciale néo-démocrate France Gélinas, porte-parole de l’opposition sur les Affaires francophones, qui insiste sur le fait qu’en matière de respect de la Loi sur les services en français, beaucoup de choses n’ont pas été faites.

Fin septembre, France Gélinas, critique du NPD sur les questions francophones, a évoqué la question des plaques d’immatriculation ontariennes portant les inscriptions en français suite à une plainte d’un habitant de Hanmer, près de Sudbury, qui a voulu se procurer une plaque personnalisée portant le slogan en français «Tant à découvrir».

Après avoir constaté que l’on ne peut obtenir de plaque personnalisée avec le slogan en français, il a décidé d’en parler à la députée provinciale qui a immédiatement agi.

«J’ai contacté la ministre des Transports pour parler de ça, elle était sympathique à la cause, elle s’est rendu compte qu’il y avait une injustice. Elle m’a recontactée cette semaine en disant que ça allait peut-être changer.»

Bonnes intentions et inaction

«Personne n’y avait jamais pensé», explique France Gélinas, qui soulève le problème principal de la Loi sur les services en français selon elle: «Cette Loi est une bonne intention qui ne se traduit pas par des bonnes actions. La plupart du temps ils sont ouverts, mais pas proactifs. Il y a 20 ans, c’était le temps de prioriser les choses. En 20 ans, les choses de troisième priorité auraient dû être faites, mais il reste beaucoup à faire», soutient-elle.

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La bonne nouvelle, apparemment, est que de nombreuses questions sont résolues assez rapidement. «La plupart du temps les demandes portent leurs fruits. Des fois ça prend deux jours, une semaine ou un mois», souligne-t-elle, afin de montrer que ce n’est pas si compliqué d’appliquer cette loi.

Dépliant unilingue

Ceci soulève aussi une autre question: «Pourquoi ils ne l’ont pas fait eux-mêmes?»

En effet, il semble que si personne ne demande l’application de la Loi sur les services en français aucune initiative ne sera prise de la part du gouvernement.

France Gélinas rappelle d’ailleurs le scandale du dépliant d’information unilingue sur la grippe H1N1: «Ça a demandé une dépense importante et ils n’ont même pas pensé à le faire traduire». Elle ajoute que c’est elle qui avait soulevé la question.

Concernant les autres dossiers sur lesquelles elle a travaillé, elle évoque celui de la taxe de vente harmonisée. Les documents d’informations ne contenaient rien en français au départ.

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«Il y a eu de grosses dépenses pour la communication, des dépliants, le site web, les vidéos. Rien en français. J’ai souligné ce problème et ça a été changé», explique la députée de Nickel Belt.

Services de santé en français

L’un des dossiers en cours est celui des Réseaux locaux d’intégration des services en français (RLISS).

«Depuis longtemps les francophones avaient leurs quatre réseaux de services de santé en français qui couvraient toute la province. Lorsque les RLISS ont été créés, on s’est battu pour qu’ils communiquent avec ces réseaux», rappelle-t-elle. À présent les RLISS, anglophones, demandent à ce que ces réseaux francophones se transforment pour rencontrer les normes du ministère de la Santé et des soins de longue durée.

«Les réseaux francophones devraient plutôt prendre le mandat de relation avec la communauté francophone, mais garder la même structure», considère France Gélinas.

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