Engagement concret pour la réduction de la pauvreté dans le monde

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Publié 06/02/2006 par Madeleine Coderre

Monsieur le premier ministre,

En cette préparation de campagne électorale, savez-vous vraiment ce que veulent les Canadiens? Qu’on les écoute dans leurs aspirations et que l’on cesse d’insulter leur intelligence avec des promesses électorales offertes comme des bonbons.

Les citoyens qui se donnent la peine d’aller voter le font encore par conviction, espérant élire des représentants qui sauront contribuer à l’amélioration du pays mais qui sauront aussi travailler à l’abolition des inégalités sur la planète. Le phénomène de mondialisation rend le citoyen de plus en plus conscient de la proximité des autres citoyens du monde et de la solidarité qui devrait exister entre nous tous.

Plus que jamais, je découvre auprès de mes amis, de mes collègues et de d’autres citoyens canadiens cette solidarité humaine qui va au-delà des frontières partisanes et qui ne peut tolérer la souffrance de d’autres humains, surtout quand ce sont des enfants qui souffrent.

En tant que citoyens, nous sommes inquiets quand, d’une part, l’on sait que 29 000 enfants de moins de cinq ans meurent chaque jour de maladies pouvant être prévenues si l’aide internationale était suffisante, et que d’autre part ce même pays ne se place qu’au 14e rang des pays donateurs sur la scène internationale, n’ayant contribué qu’à 0,33% du PIB mondial en 2004.

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Monsieur Martin, la contribution canadienne est encore loin du 0,7% du PNB auquel vous vous étiez engagé après le sommet du G8, le 8 juillet 2005 et je vous cite: «Mon boulot est de m’assurer que l’on va atteindre 0,7%. Et c’est ce que je vais faire.»

À ce rythme, nous ne réussirons pas à atteindre l’objectif de la communauté internationale qui est de réduire de moitié la pauvreté mondiale d’ici 2015.

Nous sommes inquiets quand, d’une part, le Canada, vient de nous annoncer un surplus budgétaire de 33 milliards et que, d’autre part, la contribution d’aide canadienne pour le micro crédit diminue chaque année depuis l’an 2000.

L’ACDI qui contribuait 82 millions $ en 2000 n’offre plus que 32 millions $ en 2005, sachant pourtant que ce type de soutien auprès des pauvres à créer leurs petites entreprises s’est avéré l’un des plus efficace et durable!

Pourtant, Monsieur le premier ministre beaucoup de Canadiens comme moi ressentent un malaise face à la pauvreté grandissante dans le monde et attendent de leurs dirigeants un engagement concret pour respecter les objectifs du sommet du G8 2005 à réduire la pauvreté d’ici 2015 en faisant de l’aide internationale une priorité morale dans le budget canadien.

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J’espère bien aller voter pour des dirigeants qui sauront prendre un engagement concret pour la réduction de la pauvreté dans le monde.

À la place d’offrir aux Canadiens une diminution de quelques centaines de dollars pour leurs impôts, pourquoi ne pas nous faire part d’un plan budgétaire où notre participation de contribuables réussirait à sauver des vies de la misère qui tue? Ce serait faire confiance aux aspirations de citoyens inquiets!

Veuillez accepter, Monsieur le premier ministre, l’expression de mes sentiments distingués.

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