Doug Ford, le novice populaire

Doug Ford
Le "Trump ontarien" n'est plus si sûr de l'emporter...
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Publié 01/06/2018 par Chloé Berry

Dans les sondages, Doug Ford n’a plus l’avance confortable des débuts et se retrouve désormais au coude-à-coude avec Andrea Horwath.

Alors qu’on le donnait gagnant, plus rien n’est joué pour celui que l’on appelle «le Donald Trump du Nord».

Trump et Rob Ford

Née à Etobicoke en 1964, Doug Ford est d’abord un homme d’affaires. Il dirige l’entreprise familiale d’impression Deco Labels. Puis il se lance en politique en 2010 et est conseiller municipal à la mairie de Toronto pendant le mandat de son frère, le très controversé Rob Ford.

Tout fraîchement élu à la tête du Parti progressiste-conservateur en mars 2018, c’est une première campagne électorale au sommet pour le chef du parti conservateur.

Une ascension rapide dans les plus hautes sphères de la politique provinciale, une destinée qui rappelle un certain Donald Trump devenu Président des États-Unis en novembre 2016.

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Rob & Doug Ford
Rob & Doug Ford

Absence de plateforme et faux membres

Ce qu’on lui reproche, c’est l’absence de plateforme électorale complète et chiffrée. Pour Andrea Horwath, c’est un «chèque en blanc» que fait Ford aux Ontariens.

Attaqué de toute part, le candidat bleu se défend: «nous présentons notre plan tous les jours et chaque annonce est chiffrée», a-t-il souligné. Et c’est finalement jeudi que les conservateurs ontariens ont dévoilé un programme mais les coûts de financement ne sont pas indiqués.

Autre controverse qui a rebattu les cartes, l’affaires des faux membres. En 2016, le PC aurait recruté de faux membres qui n’auraient rien eu à payer ni aucun document à signer avant de voter pour Mme Surma, candidate PC qui convoitait la circonscription d’Etobicoke-Centre.

Doug Ford n’a pas contesté l’enregistrement audio en possession des libéraux mais assure qu’il n’a jamais payé pour un autre membre.

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La priorité : relancer l’économie

Baisse de 12% du prix de l’électricité, réduction de 1 point de pourcentage sur l’impôt des entreprises, 10 cents en moins sur la taxe de l’essence, exemption d’impôt provincial pour ceux qui gagnent le salaire minimum: Ford se veut candidat du pouvoir d’achat retrouvé.

Une de ses priorités est de désenclaver le Nord de la province. Une fois élu, il compte injecter 5 milliards de dollars supplémentaires dans les transports en commun et notamment relancer le train Northlander.

Mais comment le candidat progressiste-conservateur compte-il financer ces nouvelles dépenses? Il répète qu’il trouvera des économies dans le budget provincial et qu’il éliminera la bureaucratie coûteuse.

Doug Ford
Doug Ford a promis que les Ontariens pourront de nouveau acheter de la bière à 1$.

Auteur

  • Chloé Berry

    Journaliste à l-express.ca. Formée en sciences politiques et au journalisme en France. Adepte des questions de société et férue d'histoire.

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