Des graffitis anti-francophones dans une école du Grand Toronto

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Publié 07/02/2006 par l-express.ca

L’Express – Le personnel de l’école primaire française Sacré-Cœur, située à Georgetown, dans la région du Grand Toronto, a découvert avec étonnement, mercredi dernier, l’apparition d’une vingtaine de graffitis venus se loger sur les murs de l’école, probablement pendant la nuit de mardi à mercredi.

Parmi la vingtaine de graffitis recensés par le personnel de l’établissement, quelques-uns comportaient des commentaires anti-francophones explicites tels que «Damn Frenchies» ou encore «M… F… Frenchies.» Des croix gammées ainsi que des dessins à connotation sexuelle figuraient également au nombre des infractions recensées.

«Les graffitis ont été découverts mercredi matin quand le concierge a fait sa tournée de l’école à 6h45», témoigne son directeur, Daniel Godin.

«On a réagi très rapidement, poursuit-il. On a tout de suite appelé la police ainsi que notre conseil. Une personne venue enlever les graffitis les a couverts de peinture en moins de quelques heures. Notre première priorité était la sécurité des enfants.»

À la suite de l’incident, une lettre a également été envoyée aux parents d’élèves pour les rassurer quant à la nature de tels actes, qui selon la police, pourraient être l’œuvre d’un groupe d’adolescents extérieurs à l’école. Les graffitis étaient-ils spécialement dirigés à l’encontre des élèves francophones de l’établissement?

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«Ils ne savent pas quoi faire et ils cherchent probablement à faire du mal, estime Daniel Godin. Quand c’est juste un commentaire, ça va, mais une vingtaine de graffitis, ça fait un peu trop», remarque le directeur de l’école Sacré-Cœur qui décrit cependant le quartier comme paisible, «un endroit où l’on peut se promener, même le soir, sans aucune crainte», dit-il.

Ce n’est pas la première fois que l’école fait les frais d’un incident pareil. À moindre échelle, un premier dessin était apparu sur les murs de l’établissement à l’automne dernier. M. Godin recense l’existence d’actes de vandalisme dans d’autres écoles du centre-ville de Toronto, notamment dans un établissement secondaire anglophone, qui récemment, a dû débourser de 20 000 à 30 000 $ de frais en dommages causés par des carreaux de vitres cassés.

Le directeur de l’école Sacré-cœur a préféré ne pas faire paraître dans les médias les photos des graffitis en question.

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