Les déesses numériques de Gilles Morin à la galerie 1313

Le peintre Gilles Morin et l'une de ses oeuvres: "Archange".
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Publié 18/10/2016 par François Bergeron

La galerie 1313 (un ancien centre de détention de la police, rue Queen à l’ouest de Dufferin) présente dans l’une de ses trois salles une exposition de 17 nouvelles oeuvres numériques de Gilles Morin, un artiste et graphiste né à Montréal mais installé à Toronto depuis une quarantaine d’années.

Accrochée pendant moins de deux semaines, jusqu’au dimanche 23 octobre, «l’expo s’intitule Mystification parce que c’est un peu comment je me sentais en choisissant les pièces à exposer», indique Gilles Morin en entrevue à L’Express. «La combinaison de forces et de symboles qu’on y trouve n’est pas logique non plus.»

Le peintre de 73 ans, dont la longue carrière a surtout été consacrée aux huiles, acryliques et médias mixtes, travaille le numérique «depuis quatre ou cinq ans» avec divers logiciels nécessitant tout de même encore une dextérité au maniement du pinceau ou du crayon relié à l’ordi.

Le nouveau médium permet notamment d’imprimer plusieurs exemplaires d’une même oeuvre dans des formats différents, «mais, pour des raisons commerciales, je ne fais jamais plus de 20 copies d’une image», précise-t-il. Ses oeuvres se vendent entre 450 $ et 1800 $. Plusieurs collectionneurs privés et institutions en possèdent.

Comme on s’en rendra compte en visitant la galerie 1313, il privilégie des thèmes religieux et féminins, souvent inspirés de visites d’églises ou de musées, ou encore de l’actualité comme l’enlèvement de jeunes filles par la milice islamiste Boko Haram au Nigeria.

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«Je suis plus spirituel que religieux», dit-il, «mais ça vient de la culture catholique de mon enfance.»

Représenté pendant plusieurs années par la galerie Marianne Friedland du quartier Yorkville, il s’est aussi intéressé aux thèmes de la mer et de l’environnement, passant facilement du figuratif à l’abstrait.

Peu connu dans le circuit franco-torontois, il a tout de même siégé «il y a très longtemps» au conseil d’administration du Centre francophone de Toronto, et il a bien connu l’artiste et animateur de radio François X. Chamberland, qui est retourné au Québec.

Auteur

  • François Bergeron

    Rédacteur en chef de l-express.ca. Plus de 40 ans d'expérience en journalisme et en édition de médias papier et web, en français et en anglais. Formation en sciences-politiques. Intéressé à toute l'actualité et aux grands enjeux modernes.

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