Dernier hommage à Richard Garneau

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Publié 18/02/2013 par Mélanie Marquis (La Presse Canadienne)

à 18h39 HNE, le 16 février 2013.

MONTRÉAL – Des personnalités de tous les horizons ont tenu à rendre un dernier hommage à Richard Garneau, en l’honneur de qui une commémoration nationale s’est tenue samedi après-midi à Montréal.

«Je pensais qu’il était éternel un bout de temps, puis à un moment donné, j’ai réalisé qu’il était comme les autres», a lancé Marcel Aubut avant de s’engouffrer dans la salle de la Maison symphonique, où se tenait la cérémonie à l’abri des médias.

M. Aubut, qui préside le Comité olympique canadien, s’est souvenu avoir discuté avec Richard Garneau des prochains Jeux olympiques de Sotchi (hiver 2014) et de Rio de Janeiro (été 2016), que les deux hommes espéraient vivre ensemble.

«Il m’a joué un tour», a-t-il ajouté.

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Dans les corridors de la Place des Arts, tous ont louangé la maîtrise irréprochable de la langue française, les qualités de pédagogue et la grande classe de Richard Garneau, qui s’est éteint le 20 janvier à l’âge de 82 ans.

Car c’est un véritable monument qui nous a quittés, a résumé son ancien collègue et ex-président du Canadien, Ronald Corey.

«On perd un grand monsieur. Je pense que ce qu’il a apporté à Radio-Canada et au journalisme sportif va être bien difficile à remplacer. On ne remplace pas Richard Garneau dans le fond. Il y en a eu un», a confié M. Corey, qui a notamment couvert les Jeux olympiques de Mexico avec le défunt animateur.

La compétence du communicateur, qui possédait une vaste culture générale, a été louangée par son ex-collègue, l’analyste Rodger Brulotte.

«Quand il faisait les descriptions, il nous posait toujours les bonnes questions. Il nous faisait bien paraître», a fait valoir l’ancien analyste des matchs des Expos de Montréal.

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Le milieu du hockey était évidemment fort bien représenté à la cérémonie. Les anciens directeurs généraux du Tricolore, Serge Savard et Réjean Houle, ainsi que l’homme actuellement en poste, Marc Bergevin, y étaient.

En entrevue, Serge Savard en a profité pour décocher une flèche vers les journalistes sportifs qui ont succédé à Richard Garneau.

«C’était la génération de journalistes qui ne cherchaient pas de controverses, a-t-il commenté. Il y a eu des journalistes qui ont suivi après et qui recherchaient la controverse pour se faire connaître. Lui n’a jamais parlé contre un athlète.»

À l’issue de la cérémonie, qui a duré un peu plus d’une heure, la première ministre Pauline Marois s’est dite touchée par les témoignages livrés par les membres de la famille du défunt journaliste sportif.

«Il y a eu des témoignages absolument remarquables de ses amis, de son fils, de ses petites-filles, et dans le fond, on a dit comment c’était un homme extraordinaire», a soutenu Mme Marois, qui a qualifié la cérémonie de «très émouvante».

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«C’était un homme bon, je crois. Un homme qui aimait son métier, qui aimait le Québec, qui aimait la langue française», a-t-elle ajouté en disant vivre «un grand moment d’émotion».

De son côté, le ministre Jean-François Lisée a déploré la perte d’un grand homme.

«Richard Garneau, c’étaient l’élégance, l’intelligence et l’éloquence sans l’arrogance, a-t-il résumé. Il tirait les Québécois vers le haut.»

Samedi, le drapeau de la tour centrale de l’hôtel du Parlement, à Québec, a été mis en berne.

Richard Garneau a fait partie des pionniers du journalisme sportif québécois tant à la radio qu’à la télévision. Il détient le record mondial pour le plus grand nombre de Jeux olympiques couverts par un journaliste, soit 23. Il a aussi fait sa marque à La soirée du hockey, à Radio-Canada, pendant 23 ans.

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Il a notamment été décoré de l’Ordre national du Québec.

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