De la danse contemporaine qui a des allures de fête communautaire

Dusk Dances du 1er au 7 août dans le parc Withrow

Andrew Turner et Milan Gervais dans Auto-Fiction. (Photo: Sandra Lynn Bélanger).
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Publié 26/07/2016 par François Bergeron

Ce qui fait la force de l’événement Dusk Dances, qui revient dans le grand parc Withrow, dans l’est de Toronto, avec quatre courtes chorégraphies et une pièce plus longue, du lundi 1er au dimanche 7 août, c’est que «la communauté l’a adopté».

C’est ce qu’indique à L’Express la fondatrice et directrice du festival, Sylvie Bouchard, qui présente depuis 22 ans – au début à Trinity-Bellwoods, puis à Dufferin Grove et depuis plusieurs années à Withrow – ces spectacles d’été en plein air qui dominent la vie du quartier pendant une semaine.

«Bien sûr», dit-elle, «il faut composer avec l’environnement, la température, la foule qu’on déplace d’un site à un autre, un arc-en-ciel que tout le monde admire, les enfants, les chiens… Il y a des imprévus, mais ça fait partie du charme du spectacle.»

Une représentation peut être annulée en tout ou en partie en cas de déluge, mais pas s’il vente ou sous une pluie fine.

Sylvie Bouchard (Photo: John Lauener)
Sylvie Bouchard (Photo: John Lauener)

Cette année, la pièce principale vient du Québec: Auto-Fiction, de Milan Gervais, qui met en vedette trois danseurs acrobates, David Albert-Toth, Jessica Serli et Simon-Xavier Lefebvre… et une automobile au milieu du parc, qui leur sert d’accessoire.

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Créée en 2009, Auto-Fiction a été diffusée dans plusieurs festivals au Canada et en Europe.

Car Dusk Dances ne présente pas que des oeuvres récentes, bien que ce soit le cas ici de trois des cinq créations, et que toutes participent pour la première fois à ce festival dans le parc.

Sylvie Bouchard dansera avec Brendan Wyatt sur de la musique d’Érik Satie dans This Is How We Love, de Susie Burpee.

Une autre Montréalaise, Myriam Allard, a chorégraphié et dansera dans The Place In Between, avec la chanteuse Hedi Graja. Leur compagnie La Otra Orilla met en valeur la «bata de cola», la longue jupe de flamenco qui augmente le mouvement.

Également au programme de Dusk Dances:

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Heykloro, de la compagnie torontoise Gadfly, est une nouvelle version de sa célèbre chorégraphie Klorofyl, très physique, sur quatre guerriers forcés de collaborer pour survivre.

Waves, du Torontois Michael Gladwell, sur la musique de Kyle Brenders, met en scène trois personnages en quête de connexions.

En tout une quinzaine de danseurs, deux musiciens et – très important, car c’est elle qui guide la foule – une maîtresse de cérémonie.

Cette année, Dusk Dance se produira aussi à Hamilton du 28 au 30 juillet et s’aventurera pour la première fois au Québec, à Repentigny, du 18 au 20 août, mais avec d’autres numéros.

«C’est toujours à Toronto que nous testons les nouveaux spectacles», explique Sylvie Bouchard. «En tournée, dont la logistique est plus compliquée, nous préférons présenter des spectacles qui ont fait leurs preuves.»

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Elle aimerait également amener Dusk Dances dans des écoles pendant l’année scolaire. Un pilote, en 2014 et 2016, a permis de soumettre une proposition plus ferme aux agences culturelles de l’Ontario et de Toronto.

Sylvie Bouchard est établie à Toronto depuis 1985, à la tête de sa compagnie BoucharDanse.

Elle travaille présentement à monter au Théâtre Glendon un spectacle, Cycle romantique, avec les fondateurs du théâtre de création La Tangente: Louise Naubert, qui signera la mise en scène, et Claude Guilmain, les décors. La pièce/chorégraphie serait présentée en septembre.

Auteur

  • François Bergeron

    Rédacteur en chef de l-express.ca. Plus de 40 ans d'expérience en journalisme et en édition de médias papier et web, en français et en anglais. Formation en sciences-politiques. Intéressé à toute l'actualité et aux grands enjeux modernes.

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