Cornwall et Hawkesbury courtisent les immigrants francophones

15 municipalités rurales hors Québec seront choisies

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Publié 06/02/2019 par Émilie Pelletier

Les municipalités de Cornwall et de Hawkesbury sont actuellement en compétition pour obtenir la désignation de «communauté accueillante francophone de la région de l’Est ontarien».

Financé par Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada, ce programme élira près de 15 municipalités rurales hors Québec.

Ce projet pilote permettra ensuite aux communautés désignées de développer des projets afin de renforcer leur statut de communauté accueillante, et ainsi, de créer des services qui favoriseront l’accueil et la rétention des immigrants francophones.

En Ontario, trois municipalités seront choisies. Cornwall et Hawkesbury mènent actuellement la course pour obtenir ce titre dans la région de l’Est ontarien.

Le site web de la Ville de Cornwall fait valoir son bord de l’eau, son centre civique avec aréna de hockey, le ski et les activités de plein air aux alentours.

Dépasser 50 000 habitants

La mairesse de Cornwall, Bernadette Clement, espère fortement pouvoir augmenter la démographie de sa ville. «Ça fait des décennies qu’on est 47 000. Ça ne bouge pas. Il y a toutes sortes de raisons pour ça, mais on a une infrastructure qui pourrait accommoder beaucoup plus que ça.»

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Celle-ci souhaiterait faire passer la population au-dessus de la barre des 50 000 habitants. «Ça pourrait nous qualifier à un autre niveau, pour toutes sortes de projets. On aimerait accueillir du monde et pourquoi pas des immigrants francophones, pour faire partie de notre belle communauté francophone.»

Lorsque Cornwall a accueilli, en août 2017, un millier de demandeurs d’asile haïtiens pour soulager les refuges pleins à craquer du Québec, plusieurs avaient espéré que ceux-ci demeurent dans la municipalité.

Peu de temps après la fin de la crise, presque tous les réfugiés, dont plusieurs francophones, s’étaient plutôt dirigés vers les grands centres comme Montréal ou Ottawa. Un phénomène qui a déplu à Mme Clement. «C’est déplorable qu’on n’ait pas pu retenir ces gens-là, parce que pourtant, on a l’infrastructure nécessaire», rappelle-t-elle, soulignant l’existence d’un réseau de transports en commun.

Le site web de la Ville de Hawkesbury fait valoir son centre-ville, son golf et sa vie culturelle.

Pénurie de main-d’œuvre

La mairesse de Hawkesbury, Paula Assaly, croit que sa municipalité a besoin plus que jamais d’une augmentation de l’immigration francophone. «Nous avons une grosse pénurie de main-d’œuvre. Nous avons vraiment besoin d’avoir des immigrants francophones.»

Celle-ci est d’avis que la population majoritairement francophone de Hawkesbury représente un avantage pour l’accueil et la rétention d’immigrants s’exprimant dans la langue de Molière. «Une fois qu’ils ont la langue, c’est plus facile de s’intégrer et d’avoir une vie sociale et communautaire, pour qu’ils se sentent bien chez eux.»

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Celle-ci affirme aussi que le Centre de services à l’emploi de Hawkesbury a les ressources nécessaires pour développer un département dédié aux immigrants.

La municipalité sélectionnée pour la désignation sera annoncée lors du Forum du Réseau de soutien à l’immigration francophone de l’Est ontarien, qui aura lieu le 13 février à Cornwall.

Choix difficile: Hawkesbury entre Ottawa et Montréal, ou Cornwall entre Kingston et Montréal…

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