Bien plus qu’une école de métiers

Le Collège Boréal proche des employeurs et impliqué dans la communauté

Club canadien de Toronto
Le président du Collège Boréal, Daniel Giroux, au Club canadien de Toronto le 19 février.
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Publié 19/02/2019 par François Bergeron

Le Collège Boréal est bien plus qu’une institution post-secondaire, près du quart de ses étudiants possédant déjà un diplôme universitaire et venant y trouver une formation pratique auprès d’enseignants souvent associés de près à leurs futurs employeurs.

Basée à Sudbury mais déployée dans plusieurs campus et centres d’accès à travers la province – dont au 3e étage du 1 rue Yonge et bientôt dans un nouvel édifice du quartier de la Distillerie – l’institution a tellement confiance en son produit qu’elle offre une «garantie Boréal»: les frais de scolarité remboursés à tout diplômé qui ne trouve pas d’emploi dans son domaine en moins d’un an!

C’est le tableau dynamique et optimiste qu’est venu brosser son président depuis octobre 2016, Daniel Giroux, à la tribune du Club canadien de Toronto mardi midi à l’hôtel Royal York.

Ententes d’articulation

M. Giroux, un natif de Sudbury, passionné de pêche et de hockey (un de ses fils est repêché par le Wild du Minnesota dans la LNH), a dirigé le fabricant de technologie minière Timberock avant d’entrer au Collège Boréal comme chef de la comptabilité, puis de l’école des technologies, puis vice-président à l’enseignement.

En plus de ses programmes de cours traditionnels, de formation «sur mesure» et d’éducation permanente, le Collège Boréal offre également des services d’emplois (mettant à profit son réseau d’employeurs) et des services d’immigration (une source de croissance de ses effectifs, notamment à Toronto).

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Le campus principal du Collège Boréal à Sudbury.

Il a signé 120 «ententes d’articulation» avec d’autres collèges et universités, par lesquelles un étudiant peut passer facilement d’une institution à l’autre et y faire reconnaîtres ses acquis pour accélérer son parcours.

Cette mobilité vient, entre autres, de ce que les jeunes d’aujourd’hui n’ont pas de plan de carrière arrêté dès le secondaire comme dans le passé. «Mais ils savent qu’ils ne veulent pas travailler 70 heures par semaine comme leurs parents, ni travailler pour le même employeur toute leur vie; ils aiment les contrats temporaires, l’entrepreneuriat, voyager…»

Le meilleur bulletin des collèges

Ces dernières années, le Collège Boréal a raflé une fois quatre premières places et deux fois trois premières places, au classement des cinq grands indicateurs de réussite, parmi les 24 collèges d’arts appliqués de l’Ontario. «Seulement deux autres collèges ont été premiers dans deux catégories dans l’histoire de cette évaluation», fait valoir M. Giroux.

«50% de notre personnel enseignant est à temps partiel, et c’est une bonne chose», ajoute-t-il, «parce que ce sont des professionnels et des entrepreneurs dans leurs industries qui offrent la formation la mieux adaptée aux réalités du marché actuel.»

campus Distillerie
Présentation en plein air du futur campus du Collège Boréal sur la place centrale de la Distillerie le 29 octobre 2018.

Le président se dit particulièrement fier de l’implication communautaire du Collège. À Toronto, il est commanditaire de saison du Club canadien et il est associé de près aux activités de la Semaine de la francophonie, en mars.

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Établi à Toronto depuis 2002, le collège y a connu une croissance impressionnante, passant de 7 à 17 programmes, de 10 à 120 enseignants et de 137 à plus de 1300 étudiants et clients.

L’UOF retardée

La décision du nouveau gouvernement conservateur de la province en novembre, de stopper le financement du projet d’Université de l’Ontario français, a aussi affecté les projets du Collège Boréal, a reconnu M. Giroux.

L’UOF était un partenaire naturel du Collège, avec qui on envisageait un campus siamois et un carrefour communautaire franco-torontois, avec TFO, le TFT et d’autres organismes.

M. Giroux se dit confiant que l’UOF verra le jour dans quelques années. En attendant, il attend de voir ce que le prochain budget provincial réserve au Collège et à l’éducation en général.

campus Distillerie
La maquette du nouveau campus torontois du Collège Boréal à la Distillerie: l’édifice long en bas à droite (sud). Le plaque turquoise est la place centrale actuelle du quartier.

Auteur

  • François Bergeron

    Rédacteur en chef de l-express.ca. Plus de 40 ans d'expérience en journalisme et en édition de médias papier et web, en français et en anglais. Formation en sciences-politiques. Intéressé à toute l'actualité et aux grands enjeux modernes.

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