Baignade nue pour une bonne cause

Femmes seulement

Les organisatrices Christina Paradela et Hélène Caron à la piscine de Dundas. (Photo: Michael Nash)
Partagez
Tweetez
Envoyez

Publié 13/12/2017 par Hélène Caron

Ce dimanche 17 décembre à compter de 16h, un groupe de femmes se réunira à nouveau à la piscine municipale de Dundas, dans la région de Hamilton, afin de participer à une baignade nue pour femmes seulement (garçons de 5 ans et moins admis).

La piscine est située au 39 Market St South. De 16h à 16h30, des rafraîchissements seront servis, et de 16h30 à 17h30 les participantes se baigneront.

Une mécène couvre les frais de la baignade pour que tous les dons ramassés soient remis à l’organisme sans but lucratif FAB (Fit, Active, Beautiful) qui vise à mettre fin au cycle de pauvreté chez les jeunes filles de Hamilton.

Une idée pas si farfelue

L’idée vient d’une discussion enflammée, à l’automne 2015, dans le vestiaire des femmes, sur les idéaux irréalistes de la beauté féminine, les limites qu’on s’impose en tant que femmes, et les problèmes qui touchent particulièrement les femmes et les jeunes filles, comme les troubles alimentaires, la violence conjugale et la pauvreté.

«Pourquoi pas organiser une baignade nue comme pied de nez à tous ces maux?» Après quelques high fives avec les autres femmes du vestiaire, les instigatrices – dont l’humble auteure de ces lignes – ont tenté une première expérience en obtenant au préalable les informations légales et civiques nécessaires.

Publicité

«Les membres du personnel sont ravis de pouvoir encourager la tenue de cette collecte de fonds au sein de nos installations», mentionne Chris Herstek, le directeur des loisirs de la Ville de Hamilton.

De fil en aiguille, la baignade nue pour quelques femmes s’est transformée en réel événement communautaire de collecte de fonds pour un organisme sans but lucratif. Le premier à en bénéficier était Danielle’s Place, qui vient en aide aux adultes souffrant de troubles reliés à l’alimentation.

Naked Swim for a Cause a mobilisé plus de 45 femmes lors de la première baignade. Disons qu’une photo particulièrement réussie en première page du journal The Spectator de Hamilton a grandement aidé à accroître la visibilité de l’événement – et à devenir un sujet de conversation assez cocasse en ce Temps des Fêtes!

Les organisatrices Hélène Caron et Christina Paradela à la piscine de Dundas. (Photo: Cathie Coward, Hamilton Spectator)
Les organisatrices Hélène Caron et Christina Paradela à la piscine de Dundas. (Photo: Cathie Coward, Hamilton Spectator)

Générosité des participantes

Baignade nue pour une bonne cause en est à sa troisième année avec une moyenne de quatre baignades par année.

Le 17 décembre marquera la 9e édition de l’événement. Chaque année en septembre, un nouvel organisme sans but lucratif est choisi pour recevoir les dons générés par les baignades selon les services offerts, sa taille, son financement et son impact sur la région de Hamilton.

Publicité

Depuis le début, on favorise les organismes sans but lucratif plus petits, qui dépendent davantage des dons du public et qui desservent la population féminine.

La première année, Danielle’s Place a ainsi reçu près de 5 000 $ après trois baignades. La deuxième année, Hamilton Interval House, un refuge pour femmes victimes de violence, a reçu près de 4 500 $ grâce à quatre baignades. Cette année, les dons de la première baignade au profit de FAB s’élevaient à près de 850 $.

Il faut souligner que les dons reçus ne sont pas émis que par des femmes – nombreux sont les hommes qui ont contacté les organisatrices pour savoir comment appuyer cette initiative qui les touche également. Pas de problème! Des dons peuvent être faits directement aux organismes sans but lucratif choisis par l’entremise de leur site Web.

Même les vétérans de la Hamilton Air Force Association ont su trouver une façon de faire des dons par l’entremise d’une de leurs employées.

Baigneuses audacieuses

La moyenne d’âge varie grandement d’une baignade à l’autre, la plus âgée étant de 85 ans et le plus jeune (eh oui, un garçon!) de quatre semaines.

Publicité

En moyenne, plus d’une vingtaine de baigneuses participent à chaque événement. Les raisons mentionnées pour leur présence varient grandement. Certaines viennent parce qu’elles veulent appuyer l’organisme sans but lucratif qui recevra les dons, d’autres viennent par pure solidarité féminine et parce qu’elles savent que c’est un endroit positif, inclusif et sécuritaire pour elles.

Quelques femmes ayant survécu à des maladies comme le cancer du sein et ayant subi des mastectomies ou ablations partielles y participent comme acte de défi à la vie.

Nombreuses sont celles qui aiment tout simplement nager nues, question de se remémoriser des baignades passées au chalet de leur enfance. Finalement, beaucoup de femmes viennent avec des amies ou des membres de leur famille pour pouvoir jaser et s’amuser à descendre la glissoire.

Le début d’un mouvement?

Les organisatrices caressent le rêve de voir ces baignades faire le tour du monde. Elles invitent les femmes à s’approprier cet événement en l’imitant ou en l’adaptant à leur contexte.

Il n’y a en effet aucune raison de limiter cette idée farfelue aux folâtres femmes de Hamilton. Celles qui sont intéressées à créer leur propre baignade nue pour une bonne cause peuvent se manifester à travers le groupe Facebook privé Naked Swim for a Cause (women only).

Publicité

Deux autres baignades auront lieu au profit de FAB: le 25 février à compter de 16h et le 22 avril à compter de 18h. Pour plus d’informations, veuillez contacter les organisatrices par l’entremise de leur page Facebook ou encore la piscine municipale de Dundas au 905.540.6694.

Vous pensez que cette baignade pour une bonne cause est un pur acte de folie? Peut-être, mais imaginez la tête des membres de votre entourage lorsque vous leur raconterez que vous y avez participé… Aidez-nous à ramasser des fonds pour FAB et vantez-vous de votre folie et de votre audacité pour des années à venir!

Auteur

  • Hélène Caron

    Animatrice de l’émission French Toast (en français) sur les ondes de CFMU 93,3FM à Hamilton, en plus d’être talent pour enregistrements de voix hors champ en français, Hélène Caron est chercheure au département de français de l’université McMaster et aime s’impliquer dans la communauté francophone de la région.

Partagez
Tweetez
Envoyez
Publicité

Pour la meilleur expérience sur ce site, veuillez activer Javascript dans votre navigateur