Apprentissage de la politique pour un jeune page à Queen’s Park

Vincent Doval-L’Heureux est en 8e année à l'école Toronto Ouest

Vincent Doval-L’Heureux
Vincent Doval-L’Heureux est page à Queen's Park à un moment tumultueux pour la francophonie.
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Publié 29/11/2018 par Charlie Courrent

«C’était tendu ici entre les NPD (Nouveau Parti démocratique) et les PC (progressistes conservateurs) après les décisions du gouvernement concernant la francophonie», nous explique Vincent Doval-L’Heureux, un élève participant au programme de pages à Queen’s Park.

Actuellement en 8e année à l’école Toronto Ouest, Vincent Doval-L’Heureux est page à l’Assemblée législative de l’Ontario depuis deux semaines.

Ses missions: transmettre des messages aux députés, être à leur service et apporter les discours lus dans la chambre lors des débats. «Je suis un messager, mais je dois tout de même faire attention, car je ne peux pas aller partout», nous explique-t-il avec le sourire.

Apprentissage de la vie politique

S’il a accepté de participer à un tel programme, c’est parce qu’il souhaitait découvrir le mode de fonctionnement législatif, la manière dont sont établies les lois, les relations politiques entre députés.

«Avant je ne savais pas comment faire une loi, je ne connaissais rien sur la politique en Ontario. Maintenant, je sais un peu comment fonctionne ce milieu si particulier, j’ai appris les différents groupes politiques du pays.»

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Il a eu la chance de figurer parmi les vingt élèves sélectionnés. Il est le seul page francophone de l’actuelle session parlementaire.

Vincent Doval-L’Heureux
Vincent Doval-L’Heureux, un jeune page présent à Queen’s Park, devant la carte de l’Ontario.

Quant à son rapport avec les députés, il semble très satisfait. «Ils sont très gentils avec moi, souriants, polis et agréables. C’est une très belle expérience où j’en apprends beaucoup sur la politique.»

Des compétences particulières

Ces cinq semaines passées à Queen’s Park développent, chez les jeunes pages, de nombreuses compétences. En effet, ils travaillent leur mémoire, leur ponctualité, ainsi que leur capacité à rester attentif dans un monde d’adulte.

«Je dois mémoriser les noms des 124 députés, ce qui est un peu stressant au début. De plus, il est parfois difficile de ne pas rire dans la chambre lorsque les députés font des blagues», raconte Vincent.

Des pages évalués

Ce programme de page implique que les élèves quittent leurs écoles pour quelques semaines. Toutefois, ils continuent à recevoir des cours dans les sous-sols de Queen’s Park. Des cours de mathématiques ou même de politique sont dispensés à ces jeunes élèves.

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«On a même une évaluation au début pour voir si on a bien mémorisé les noms de tout le monde. Parfois, on revient en classe sur ce qui a pu être dit pendant les débats à la chambre.»

Queen's Park
L’édifice de l’Assemblée législative de l’Ontario, au centre-ville de Toronto.

Quant aux tests scolaires ratés par les pages, ils seront rattrapés dès leur retour à la vraie vie, où le costume officiel sera remplacé par la tenue d’écolier. «Ce retour à l’école sera difficile, je vais devoir étudier pendant les vacances pour rattraper le retard», reconnaît-il.

Sa vision de la francophonie

Présent à Queen’s Park lors des décisions prises par Doug Ford concernant l’Université de l’Ontario français et le commissariat aux services en français. Il a donc été un témoin particulier de ce «jeudi noir».

«Je trouve que la francophonie est bien développée en Ontario. Des députés parlent français avec moi chaque jour. Toutefois, c’était tendu ici lors des débats entre les députés de l’opposition et ceux du gouvernement», indique Vincent.

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