Angkor: splendeurs d’une civilisation perdue

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Publié 27/01/2015 par Aurélie Resch

Les statues de pierre grimacent de part et d’autre de la voie royale. Un fin crachin tombe sur les éléphants qui sortent de la porte sud d’Angkor Thom et ramènent les visiteurs à leur véhicule. Joyaux du Cambodge, la Grande Cité, Angkor Thom (construite sous le roi Jayavarman VII, 1181-1220) et Angkor Wat (chef d’œuvre de Suryarman II, 1113-1150) recèlent des mystères et des splendeurs qui laissent aujourd’hui encore rêveur.

Angkor Thom située à deux kilomètres de la rive droite de la rivière Siem Reap est une ville carrée de trois kilomètres de côté ceinturée de remparts de huit mètres de haut et bordées de douves sur lesquelles on peut glisser en barque de bois décorées, le temps d’une promenade hors du temps.

Chacun des quatre murs est percé d’une porte monumentale agrémentée d’un immense visage appartenant à l’un des quatre grands rois du panthéon hindouiste. Les temples et monuments d’Angkor Thom sont de toute beauté.

La Terrasse des éléphants du palais royal impressionne par sa grandeur et la finesse de certains de ses reliefs.

Du temple Baphuon, montagne à la forme d’un Bouddha couché, se dégage une poésie que la végétation reptilienne vient magnifier.

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La symétrie des avenues reliant les monuments de la ville les uns aux autres et les formes douces et arrondies de chacun des temples et palais séduisent.

Le système perfectionné de la gestion de l’eau impressionne avec le Bang Thom qui recueille les eaux usées par un fossé le long de la muraille, la grande mare royale Sras Srei (45mx125m) séduit par sa taille et ses décorations.

Emblème du pays

Le palais d’Angkor Wat sidère par finesse de ses sculptures et de ses bas-reliefs finement ciselés, par l’harmonie de ses formes, de ses tours et de ses salles et par la vue que l’on a du sommet de ses piliers.

Le bassin d’eau en avant du palais offre des possibilités de photos uniques avec les reflets du palais qui se détache sur les volutes de nuages dans le ciel tout à tour turquoise et anthracite.

Symbole de la civilisation khmer à son apogée, c’est certainement le site le plus célèbre et le plus visité qui a donné son emblème au pays. Celui que l’on peut voir sur les drapeaux cambodgiens.
Finement travaillée, intelligemment échafaudée, dotée d’une architecture remarquable et de créations uniques, la ville d’Angkor représente la quintessence d’une civilisation qui a disparu et dont l’héritage été enseveli dans la jungle avant d’être à nouveau révélée (en partie) au grand jour.

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Principale source de tourisme au Cambodge, Angkor attire chaque année plus d’un million de visiteurs venus des quatre coins du monde.

Sur les traces de Lara Croft

La nature règne sur les sites d’Angkor. Les racines pénètrent les temples et les soulèvent de la terre rouge. Parfois trop puissantes, elles éclatent les murs et rampent hors des ouvertures pour gagner d’autres monuments ou s’étendre jusqu’aux points d’eau.

Les mousses, lianes et branchages s’attaquent également à la pierre, les absorbant, les digérant et les recouvrant totalement. Le décor parfois oppressant rappelle certaines scènes du film >e,?Lara Croft: Tomb Raider.

Tout ici est emprunt de mystère, abandonné aux bruits étranges de la forêt, révélé par les jeux de lumière, contaminé par le secret des pierres. Telle statue semble sourire, tel bas relief apparaît menaçant.

Qui sait si dans un des antres sombres que masquent des troncs tortueux, nous ne tomberions pas en présence des deux tigres frères et de leur mère, héros du film de Jean-Jacques Annaud Les deux frères?

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Le vol d’un papillon nous fait le ver la tête et croiser le regard insondable d’un des nombreux visages de Bouddha. On se laisse emporter par la volupté et la sérénité des lieux et on rêve à la civilisation qui fit naître ce que l’UNESCO a classé depuis 1992 au patrimoine mondial de l’humanité.

Renseignements

CroisiEurope propose d’excellentes visites accompagnées des plus beaux sites d’Angkor, des villes et villages cambodgiens. www.croisieurope.travel

Auteur

  • Aurélie Resch

    Chroniqueuse voyages. Écrivaine, journaliste, scénariste. Collabore à diverses revues culturelles. Réalise des documentaires pour des télévisions francophones. Anime des ateliers d’écriture dans les écoles, les salons du livre et les centres culturels.

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