À Vimy, le Canada est né

Vimy
Bataille de la crête de Vimy. Photo: Fondation Vimy
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Publié 17/04/2007 par Bruno de Faria-Lopes

C’était le grand jour, le lundi 9 avril, au monument commémoratif de la bataille de Vimy, en France. Parallèlement, se tenait une cérémonie à Queen’s Park à la mémoire des combattants canadiens. Dalton McGuinty, Premier ministre de l’Ontario et James K. Bartleman, lieutenant-gouverneur de l’Ontario, ont participé aux commémorations du 90e anniversaire de la bataille de la crête de Vimy.

«Cette victoire marque le jour où le jeune Canada s’est fait sa propre place dans le monde». Ce sont les paroles de Michaëlle Jean, la gouverneur générale du Canada. Une idée largement relayée par toute la classe politique canadienne, mais également par nombre d’historiens.

Cette commémoration marque le dévouement, la bravoure et le sacrifice des soldats canadiens lors de la Première Guerre mondiale. Près de 3600 soldats canadiens ont été tués et 7000 blessés en quatre jours de combats. La conquête de la crête de Vimy, considérée à juste titre comme la plus grande victoire miliaire du Canada lors de la Première Guerre mondiale, a largement contribué à une victoire des alliés en Europe. Les idéaux qui ont poussé le Canada à s’engager ont été largement loués. Mais cette victoire eut un impact qui va au-delà du monde militaire. Cette victoire a contribué à définir le Canada en tant que nation.

Terry Copp, professeur émérite et directeur du Laurier Centre for Military Strategic and Disarment Studies à l’Université Wilfrid Laurier, partage ce point de vue. Lors d’une allocution donnée à l’Alliance française mardi dernier, M. Copp a également souligné l’importance de la relation entre la France et le Canada qui a contribué à la création du mémorial de Vimy. Construit il y a 70 ans, le monument commémorant la bataille qui s’est tenu du 9 avril au 12 avril 1917, était inauguré à nouveau après avoir été restauré.

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Autre thème abordé à l’Alliance française, celui du quotidien des soldats canadiens dans les tranchées. Nathan Smith de l’Université de Toronto a insisté sur les spécificités de ce front. De l’architecture même des tranchées aux conditions de vie des soldats, rien n’a été négligé.

Et pour conclure le tout, des élèves de la Toronto French School ont lu des lettres de soldats canadiens. Une conclusion idéale qui fournit, sinon une reproduction de la réalité, une image suffisante des atrocités de la guerre. Des rapprochements ont d’ailleurs été effectués avec les conflits qui sévissent actuellement partout dans le monde.

Et le Premier ministre français, Dominique de Villepin de citer «ces valeurs, nos démocraties doivent continuer à les défendre… C’est pourquoi nous nous engageons ensemble en Bosnie, en République démocratique du Congo, en Haïti ou en Afghanistan».

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