Mulcair dérange l’establishment du NPD

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Publié 16/03/2012 par Joan Bryden (La Presse Canadienne)

à 22h01 HAE, le 15 mars 2012.

OTTAWA – L’ancien chef du Nouveau Parti démocratique (NPD) Ed Broadbent accuse le meneur actuel de la course au leadership, Thomas Mulcair, de tirer indûment profit de la percée électorale du parti au Québec.

M. Broadbent affirme par le fait même que M. Mulcair a injustement diffamé l’équipe largement responsable du succès du NPD et, par la bande, le chef qui a bâti cette équipe, soit Jack Layton.

M. Broadbent appuie Brian Topp, un membre très important de la garde rapprochée du défunt Jack Layton, et l’un des principaux rivaux de M. Mulcair dans la course.

L’ex-chef nédémocrate jette également le doute sur la capacité de M. Mulcair d’adopter le bon tempérament pour diriger le NPD, un poste qui, selon lui, nécessite un joueur d’équipe capable d’unifier le parti.

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S’exprimant une semaine avant l’élection du nouveau chef néodémocrate, M. Broadbent ne fait que dire à voix haute ce que les détracteurs de M. Mulcair pensaient tout bas jusqu’à maintenant.

Dans une entrevue accordée jeudi à La Presse Canadienne, Ed Broadbent a réfuté les suggestions voulant que ses déclarations franches soient le signe d’un désespoir pour stopper M. Mulcair.

M. Broadbent dit avoir été «profondément déçu» par les références sarcastiques de M. Mulcair par rapport à l’«avenue Laurier», où est situé le siège social national du NPD, et ses suggestions selon lesquelles il avait dû batailler contre des stratèges de l’appareil central du parti afin de moderniser l’approche néodémocrate pour faire campagne au Québec.

Selon l’ex-chef, il faut plutôt féliciter les membres de l’équipe rapprochée de M. Layton, dont entre autres Brian Topp.

Si M. Broadbent admet que le nouveau chef a le droit d’installer sa nouvelle équipe, cela ne signifie pas, à ses yeux, que l’équipe sortante doive être injustement critiquée, particulièrement lorsque certains membres de cette équipe sont incapables de se défendre publiquement.

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M. Broadbent s’est également insurgé contre les affirmations répétées de M. Mulcair voulant que le parti doit se moderniser dans le reste du Canada, tout comme il l’a fait au Québec lors de la dernière campagne électorale fédérale. Selon lui, le mandat complet de Jack Layton à la tête du parti a été dédié faire croître, développer et moderniser le parti.

Les détracteurs de Thomas Mulcair ont longtemps laissé entendre qu’il avait un tempérament abrasif, et qu’il ne travaillait pas bien en équipe. M. Mulcair n’a toutefois rien laissé paraître de tout ça lors de la course au leadership. Le député montréalais y a plutôt été résolument positif, aimable et a maintenu une ambiance collégiale.

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