Une pétition pour sauver Cinéfranco

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Publié 19/04/2016 par François Bergeron

«Les rires ont fusé, les larmes ont coulé, les conversations ont jailli spontanément»…

C’est ainsi que Marcelle Lean dresse le «bilan» de son mini festival Cinéfranco du weekend dernier, qui a attiré quelques centaines de personnes au théâtre de l’Alliance française de Toronto pour six films québécois et un du Nouveau-Brunswick, «dans une atmosphère très chaleureuse à la fois pour les films, mais aussi pour le soutien à Cinéfranco».

Car cette édition minimaliste du festival torontois, rendue possible par la Tournée du cinéma québécois qui tenait absolument à s’arrêter à Toronto, lançait aussi un appel à l’aide.

En effet, Cinéfranco a perdu en décembre la subvention provinciale sur laquelle comptait Marcelle Lean pour organiser le festival annuel de deux semaines au cinéma Bloor auquel on s’était habitué. (Le volet jeunesse du festival a toutefois pu avoir lieu fin février, avec une participation record de 8000 élèves.)

Des pourparlers ont été engagés avec la ministre des Affaires francophones, Madeleine Meilleur, et son collègue de la Culture, Michael Coteau, pour sortir Cinéfranco de l’ornière.

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En attendant, une pétition a été lancée à l’adresse de nos élus à l’Assemblée législative de l’Ontario pour que soit rétabli le financement de Cinéfranco. Les cinéphiles étaient accueillis à l’Alliance française par les pétitionnaires et leur meneur, Gérard Poupée, qui se dit heureux d’avoir ramassé 200 signatures en deux jours.

La pétition est accessible en ligne, bien que ce sont les signatures à la main qui comptent en vertu de la loi ontarienne. «Nous enverrons les deux pétitions quoi qu’il en soit», assure-t-il.

Revenant sur son Cinéfranco Spécial Québec à l’AFT, Marcelle Lean indique que: «Les Mauvaises herbes a fait rire et pleurer; Carole Poliquin et Nicole O’Bomsawin ont retenu l’audience jusqu’à très tard dans la soirée du samedi après la projection de L’Empreinte, tant le documentaire avait ouvert des traumatismes identitaires souvent enfouis et douloureux chez les autochtones comme chez les Québécois; La Passion d’Augustine de Léa Pool a profondément ému la pleine salle du théâtre…»

«Notre patrimoine cinématographique est très riche en talents, en genre de films sans oublier l’animation avec La Guerre des tuques, en diversité inclusive avec le beau film de clôture d’Onur Karaman, réalisateur québécois d’origine turque, et enfin en échanges privilégiés entre les invités de marque et les spectateurs.»

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Auteur

  • François Bergeron

    Rédacteur en chef de l-express.ca. Plus de 40 ans d'expérience en journalisme et en édition de médias papier et web, en français et en anglais. Formation en sciences-politiques. Intéressé à toute l'actualité et aux grands enjeux modernes.

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