Les finales des Improbables approchent

Les Improbables sur la scène du Bad Dog Theatre la semaine dernière.
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Publié 03/04/2017 par Emeline Bertel

Se rendre à un spectacle d’improvisation, c’est s’attendre à tout et à rien: pas de critique que l’on aurait pu lire dans un journal ou sur Internet auparavant; pas de bon ami qui vous en aurait dit du bien. La seule valeur sûre de ce genre de spectacle, c’est la troupe qui le présente.

Dans la ville-reine, se sont Les Improbables qui jouent avec les mots de notre belle langue depuis maintenant six saisons, cette année au Bad Dog Theatre sur Bloor Ouest, environ aux deux semaines, avec trois équipes de cinq personnes.

«La ligue a beaucoup évolué au niveau de ses talents. À force de travailler et d’apprendre à se connaître, on a réussi à créer une ligue de quinze joueurs et de trois substituts, tous investis et passionnés», explique Sonia D’Amico, présidente et fondatrice de la ligue.

Pour elle, l’improvisation permet de se préparer face à l’inconnu, à la fois sur scène, mais aussi dans la vie de tous les jours. «Ça m’a appris à dire oui, à écouter les propositions des autres et à travailler en équipe. On peut avoir prévu une situation pendant la concertation avec ses coéquipiers et devoir partir sur une toute autre idée, car l’autre équipe prend l’ascendant pendant la scène. On doit s’adapter. De plus, l’improvisation m’a aidé à gérer ma respiration et mon stress, ce que je peux aussi mettre en application au quotidien.»

L’improvisation est un «sport» très codifié où les matchs sont gérés par un arbitre. C’est Mathieu St-Laurent qui joue ce rôle dans la ligue francophone torontoise. «L’arbitre a une grande responsabilité, car il gère la direction artistique du match. Il pense aux thèmes en amont afin de faire une soirée unique. L’arbitre est le 11e joueur», explique Sonia D’Amico.

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«Mathieu devient de plus en plus exigeant au fil des spectacles. Dans un sens, l’arbitre nous empêche de faire ce que l’on veut. Et nous, en tant que joueurs, nous devons nous rebeller, c’est notre rôle de le haïr. Notre but c’est d’appliquer les règles pour mieux les détourner par la suite.»

Pouvoir improviser sur scène n’est malheureusement pas donné à tout le monde. «Si ta personnalité résiste, n’arrive pas à rentrer dans la scène, tu ne seras pas un bon joueur d’improvisation», rappelle la fondatrice des Improbables.

Et pour découvrir de nouveaux talents, la ligue n’hésite pas à mettre en place des ateliers tous les premiers mercredis du mois, toujours au Bad Dog Theatre. «On aime toujours découvrir de nouveaux talents qui permettent de renforcer les liens de la communauté franco-ontarienne.»

Les prochains mois vont être chargés pour les Improbables qui vont s’investir de de nombreuses joutes d’improvisation. C’est surtout en mai que les membres de la ligue devront le plus se creuser les méninges. «Le 3 mai, les trois équipes de la ligue se retrouvent afin de déterminer qui devra passer par les demis et qui participera à la finale qui aura lieu le 31 mai et conclura la sixième saison.»

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