Les anti-vaccins sont-ils en train de gagner?

Vaccination contre la polio en réponse à une récente épidémie dans la Corne de l’Afrique.
Partagez
Tweetez
Envoyez

Publié 13/02/2017 par Agence Science-Presse

Les militants contre la vaccination pourraient bien assister en 2017 à une conséquence de leur action: la première grande épidémie de rougeole en Amérique du Nord en un demi-siècle.

Selon le pédiatre américain Peter J. Hotez, on en voit déjà les premiers signes avant-coureurs dans son État, le Texas.

On y recensait cet automne 45 000 enfants qui ont reçu une «exemption non médicale», c’est-à-dire le droit de refuser d’être vacciné à l’école, pour des raisons religieuses ou personnelles.

Et un mouvement local fait campagne pour faire connaître et inciter les parents à utiliser cette «clause de conscience», alerte dans le New York Times Peter Hotez, qui est aussi directeur du Centre pour le développement des vaccins à l’hôpital pour enfants du Texas.

Publicité

Le mythe d’un lien entre vaccin et autisme pourrait même regagner du terrain, avec l’intérêt que semble porter le président Trump à l’un des chefs de file du mouvement antivaccination, l’activiste Robert Kennedy Jr.

La rougeole, comme la vaccination tend à nous le faire oublier, a déjà été l’une des maladies les plus dangereuses, en partie parce qu’elle est l’une des plus contagieuses: avant la généralisation du vaccin, les services de santé estimaient qu’une seule personne infectée pouvait en contaminer plus d’une douzaine.

Cela signifie que plus le nombre d’enfants non vaccinés augmente, et plus augmente le risque qu’un enfant ou un adulte infecté contamine des enfants qui n’ont pas encore atteint l’âge de recevoir le vaccin. À travers le monde, selon l’Organisation mondiale de la santé, plus de 100 000 enfants meurent chaque année de la rougeole.

Auteur

Partagez
Tweetez
Envoyez
Publicité

Pour la meilleur expérience sur ce site, veuillez activer Javascript dans votre navigateur