Le MBAC en plein essor

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Publié 12/01/2016 par Gabriel Racle

À la suite de toutes les annonces que le Musée des beaux-arts du Canada (MBAC) à Ottawa vient de faire en fin d’année, on peut dire que celui-ci commence 2016 avec brio.

Photographie

Le Musée, avec la Fondation du Musée des beaux-arts du Canada, a d’abord annoncé la création de l’Institut canadien de la photographie, un centre national d’excellence consacré à la recherche et aux expositions concernant la photographie.

L’Institut encouragera l’étude de la collection du Musée en utilisant plusieurs disciplines relevant des domaines social, culturel, esthétique, scientifique et historique, et il multipliera les possibilités de partenariats et de collaborations partout dans le monde.

Cette initiative nouvelle et ambitieuse du MBAC découle d’un partenariat inédit avec David Thomson, collectionneur, philanthrope, président de Thomson Reuters Corporation, et avec la Banque Scotia, dont la contribution financière d’entreprise est la plus importante jamais octroyée au Musée.

Le don d’œuvres photographiques par M. Thomson s’échelonnera sur plusieurs années et s’ajoute au fonds de photographies de la collection nationale, qui comprend plus de 50 000 photographies et 146 000 négatifs, dont de nombreuses œuvres de certains des plus grands noms de la discipline, et une petite, mais très belle collection de daguerréotypes européens et étatsuniens.

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Cette année seulement, M. Thomson a donné plus de 12 000 photographies, livres et objets associés, tirés de sa précieuse collection personnelle Origines de la photographie.

Artistes canadiens

Une autre annonce du Musée des beaux-arts du Canada concerne le don que lui fait la société L’Impériale de tableaux de célèbres artistes canadiens. Ce don de cinq tableaux d’illustres artistes canadiens est fait à l’occasion des célébrations prochaines du 150e anniversaire du Canada, dont nous parlerons le moment venu.

Lawren S. Harris, né à Brantford, Ontario, le 23 octobre 1885 et décédé à Vancouver le 29 janvier 1970, qui a joué un rôle fondamental dans la création du Groupe des Sept, ces jeunes peintres qui allaient bouleverser l’art pictural canadien, fait partie du lot avec Billboard (Jazz) (1921). Ce citadin, réputé pour ses paysages, s’intéresse ici à la vie urbaine et au traitement de la couleur et de la lumière pour réaliser la qualité visuelle de sa peinture.

Paul Peel, né le 7 novembre 1860 à London et mort le 3 octobre 1892 à Paris à 32 ans est représenté par Idle Dreams (1882) et Prudence Heward, née à Montréal le 2 juillet 1896 et morte le 19 mars 1947 à Los Angeles, auteure de nombreux portraits, par Miss Anne Grafftey (1944).

Birds Feeding (v. 1945) de Kathleen M. Morris, née le 2 décembre 1893 à Montréal et décédée le 20 décembre 1986 à Rawdon, Québec, est surtout connue en tant que membre du Groupe de Beaver Hall de Montréal, au sein duquel elle a tissé des liens serrés avec des femmes peintres qui avaient choisi de faire carrière dans les arts, décision qui était plutôt audacieuse à cette époque.

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Un tableau d’A.J. Casson, né à Toronto le 17 mai 1898 et décédé dans cette ville à 93 ans, le 20 février 1992, Twilight Near Britt (1960), complète cette série d’œuvres. Il était membre du Groupe des Sept.

J. W. Morrice

Un don de cinquante chefs-d’œuvre de l’artiste canadien J. W. Morrice va compléter la collection d’œuvres canadiennes du MBAC. Offerts par la Fondation A. K. Prakash, ces tableaux rassemblés depuis plus de quarante ans par le mécène et historien de l’art Ash K. Prakash, ce don souligne le 150e anniversaire de naissance de l’artiste.

James Wilson Morrice, né à Montréal le 10 août 1865 et mort à Tunis le 23 janvier 1924, est l’un des peintres canadiens les plus influents de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle. Il demeure à ce jour le chef de file du postimpressionnisme au Canada.

Établi en France à partir de 1890, Morrice s’attachera principalement à décrire des scènes de la vie moderne, représentant avec vivacité les rues, marchés, cafés et parcs de Paris. Ses paysages marins de Bretagne et de Normandie – ainsi que ses vues d’Italie, d’Afrique du Nord et des Antilles – témoignent de son talent de coloriste.

Parmi les trésors de la Collection A. K. Prakash, mentionnons La maison rose, Montréal, v. 1905–1908; Le jardin du Luxembourg, Paris, 1905–1908; Havre, 1909; et Canal à Venise, v. 1898–1900, qui figurent au nombre des œuvres maîtresses de l’artiste.

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«Ce don au MBAC est extraordinaire, non seulement par son envergure et la rareté de ces œuvres, mais aussi par les formidables possibilités qu’il offrira au Musée pour mener des recherches exhaustives et monter des programmes autour de J. W. Morrice, une personnalité marquante de l’art canadien», a déclaré le directeur général du Musée, Marc Mayer.

Auteur

  • Gabriel Racle

    Trente années de collaboration avec L'Express. Spécialisé en communication, psychocommunication, suggestologie, suggestopédie, rythmes biologiques, littérature française et domaine artistique. Auteur de très nombreux articles et d'une vingtaine de livres dont le dernier, «Des héros et leurs épopées», date de décembre 2015.

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