Le Centre francophone bientôt sur le «speed dial» des anglos

Le Centre francophone de Toronto au 3e étage du 555 ouest rue Richmond (angle Bathurst).
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Publié 12/01/2016 par François Bergeron

Le Centre francophone de Toronto (CFT) coordonnera ses efforts avec 32 organismes anglophones de services en santé mentale pour qu’ils lui réfèrent les jeunes qui passent par eux, mais qui profiteraient d’une aide en français.

«Nous voulons que notre numéro de téléphone soit tatoué sur leur main», image la directrice générale du CFT, Lise Marie Baudry, en parlant des agences anglophones.

Ces organismes et le CFT font partie d’une coalition dirigée par l’agence East Metro Youth Services (EMYS), choisie l’an dernier par le ministère ontarien des Services à l’enfance et à la jeunesse comme organisme responsable (lead agency) des services de santé mentale pour les jeunes de la ville de Toronto.

Les 32 agences anglophones et le CFT doivent signer des accords de financement avec EMYS.

Le CFT est donc appelé à jouer «un rôle clé dans la coordination et l’enrichissement de ces services» à Toronto au cours des prochaines années.

Le CFT est un centre multiservice (santé, emploi, aide juridique, immigration, activités culturelles) dont une vingtaine d’employés (sur une centaine au total) sont des professionnels de la santé mentale oeuvrant à partir du 555 ouest rue Richmond ainsi que dans les écoles, autant auprès des adultes que des jeunes.

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«Nous ne traitons pas les cas lourds – schizophrénie, psychose, autisme avancé – qui nécessitent une hospitalisation», indique Mme Baudry. «Mais nous voyons les cas de stress, dépression et plusieurs autres problèmes mentaux.» Le CFT est d’ailleurs le seul organisme proprement franco-torontois à s’en occuper.

Le CFT met sur pied un groupe de travail avec six agences anglophones qui donnent déjà certains services en français, pour développer un plan de coordination et d’action à remettre au ministère pour la fin mars 2016. Ce plan vise à bâtir la capacité des services déjà en place dans ces agences, et instituer un réseau proactif de référence des jeunes francophones en détresse vers le CFT.

Depuis 2012, le CFT travaille avec le centre Hincks-Dellcrest, dans le nord-ouest de Toronto, pour servir les adolescents francophones. «D’autres partenariats porteurs sont maintenant possibles pour consolider l’offre existante et exécuter une réelle planification de nouveaux services à partir d’un point central», explique Mme Baudry.

«Nous sommes très heureux de travailler avec le CFT», ajoute Claire Fainer, directrice générale de East Metro Youth Services. «Notre but conjoint est d’assurer la disponibilité, la qualité et l’accessibilité de soutien en santé mentale en français pour les jeunes de Toronto.»

Auteur

  • François Bergeron

    Rédacteur en chef de l-express.ca. Plus de 40 ans d'expérience en journalisme et en édition de médias papier et web, en français et en anglais. Formation en sciences-politiques. Intéressé à toute l'actualité et aux grands enjeux modernes.

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