La Toronto French School fête en grand son 60e anniversaire

TFS, Toronto French School, 60e
Le campus principal de la TFS était orné de drapeaux, banderolles et ballons pour la fête du 60e anniversaire. Photos et vidéos: François Bergeron
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Publié 26/09/2022 par François Bergeron

La Toronto French School (TFS), l’école privée pionnière de l’immersion française au Canada, fêtait ce vendredi 23 septembre son 60e anniversaire.

En fin d’après-midi, quelques milliers d’élèves, parents, enseignants et dignitaires ont envahi son magnifique campus principal de l’avenue Lawrence, près de Bayview.

Le chef de l’établissement, Norman Gaudet, a rappelé que l’école a commencé dans le sous-sol de la maison de Harry et Anna Por Giles, qui recherchaient en vain une éducation bilingue pour leurs enfants.

TFS: de 6 à 600 élèves en dix ans

De 6 élèves en 1962, l’école en comptait 600 dix ans plus tard, 1500 aujourd’hui, de la maternelle à la fin du secondaire, dans trois édifices sur le campus principal de Toronto et un autre à Mississauga.

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Parmi les invités d’honneur, on comptait au moins un membre de la toute première cohorte d’élèves. Plusieurs enseignants à la retraite étaient également de la fête, qui avait lieu autour du terrain de soccer où l’équipe de la TFS allait disputer son premier match de la saison.

Plus tôt ce jour-là, des centaines d’élèves avaient organisé une course Terry Fox au bénéfice de la recherche sur le cancer — une tradition de longue date à l’école.

TFS, Toronto French School, 60e
Quelques milliers d’élèves, enseignants, parents et invités participaient à la fête.
60e
Un danseur de la troupe autochtone Red Sky.

Une éducation bilingue… en 1962

Le couple Giles souhaitait que leurs enfants bénéficient d’une éducation bilingue dans les deux langues officielles de leur pays, «contribuant à encourager l’émergence d’une véritable identité nationale canadienne», indique M. Gaudet.

En 1962, c’était un enjeu controversé avec la montée du nationalisme québécois. La Loi sur les langues officielles du Canada de Pierre Elliott Trudeau date de 1969.

Au-delà du bilinguisme, la vision des fondateurs de la Toronto French School comprenait aussi la mixité filles-garçons, la laïcité et une éducation qui vise l’excellence et qui offre aux élèves «une perspective internationale».

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Le président du conseil d’administration de la TFS, Roger Poirier, est un parent d’élèves de l’école. Il a vanté «l’éducation rigoureuse» et «le milieu de vie stimulant» dont profitent ses enfants.

TFS, Toronto French School, 60e
Le président Roger Poirier à la réception pour les invités spéciaux à l’intérieur. Des panneaux rappelaient les faits saillants de l’histoire de l’école.

Éducation française et canadienne à la TFS

Rapidement, le couple Giles s’est tourné vers la France pour développer sa pédagogie et recruter des enseignants, comme l’a rappelé le consul général de France à Toronto, Tudor Alexis, lors de la fête.

On y a d’ailleurs rendu hommage à la reine Elizabeth II, décédée le 8 septembre, dont la TFS avait obtenu le patronage officiel en 1980.

La reine était elle-même «une excellente francophone», et son patronage reconnaissait «le travail précurseur de la TFS à l’égard du bilinguisme au Canada».

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«On oppose souvent l’anglais et le français au Canada», souligne M. Alexis, «alors que l’amitié franco-anglaise a résisté à l’épreuve du temps.»

TFS, Toronto French School, 60e
Le consul général de France, Tudor Alexis, s’adressant aux invités.
TFS, Toronto French School, 60e
Les portraits de Anna Por et Henry Giles en cubes Rubik.

Des élèves préparés pour un monde complexe

60 ans plus tard, TFS est l’une des plus grandes écoles indépendantes du pays.

«Elle est une merveilleuse communauté pluraliste de langues et de cultures où nos élèves, à travers le développement de leur esprit critique, se préparent à faire de bonnes choses dans un monde complexe et interconnecté», affirme M. Gaudet.

Plus de 3 100 anciens élèves établis dans 31 pays composent l’association de ses anciens élèves.

L’événement de vendredi – qui comprenait la prestation d’un danseur autochtone du groupe Red Sky et le dévoilement de portraits de Harry et Anna Por Giles en cubes Rubik – servait de lancement d’activités du 60e anniversaire de la TFS qui se poursuivront au cours de l’année.

Auteur

  • François Bergeron

    Rédacteur en chef de l-express.ca. Plus de 40 ans d'expérience en journalisme et en édition de médias papier et web, en français et en anglais. Formation en sciences-politiques. Intéressé à toute l'actualité et aux grands enjeux modernes.

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