Guerre au Mali: le ministre français de la Défense sur le terrain

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Publié 06/03/2013 par Jamey Keaten (The Associated Press)

à 11h32 HNE, le 7 mars 2013.

PARIS – Le ministre français de la Défense a effectué une visite surprise au Mali jeudi, vantant le courage des soldats qui luttent pour déloger les militants islamistes qui s’étaient emparés du nord du pays, pendant que des experts tentaient d’identifier les restes de deux leaders djihadistes tués lors des combats.

Jean-Yves Le Drian est arrivé jeudi à Tessalit, à proximité des combats dans les monts Ifoghas. Il a salué la mémoire des quatre soldats français tués depuis le début de l’opération, dont un qui a perdu la vie mercredi.

Un nombre inconnu de militants et de soldats déployés par d’autres pays africains ont aussi été tués.

«En délogeant les djihadistes de leurs derniers bastions, vous êtes les têtes de pont de cette guerre sans répit que la France a décidé de livrer contre les groupes terroristes qui sévissent encore au Mali», a déclaré le ministre Le Drian aux troupes françaises à l’aéroport de Tessalit.

Au cours des derniers jours, le Tchad, qui combat aux côtés de la France, a affirmé avoir tué deux leaders islamistes importants: Abou Zeid, qui dirige une des branches les plus violentes d’Al-Qaïda en Afrique du Nord, et Moktar Belmoktar, un militant associé à Al-Qaïda qui aurait orchestré la prise d’otage dans un complexe gazier d’Algérie en janvier.

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La France a toutefois refusé de confirmer l’identité des deux morts. Mais jeudi, le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a révélé que des tests génétiques sont effectués pour identifier les deux corps.

Lors d’une conférence de presse à Paris, jeudi, un porte-parole de l’armée, le colonel Thierry Burkhard, a mentionné que les forces françaises avaient confirmé la mort d’au moins 100 insurgés lors de la campagne. On continuait aussi de rechercher ceux qui ont fui la région. Il a ajouté que cinq insurgés — apparemment jeunes, mais dont l’âge exact est inconnu — se sont rendus à l’armée française au cours des derniers jours.

M. Burkhard a expliqué que la majorité des combattants dans la vallée étaient liés à Al-Qaïda dans le Maghreb islamiste. Au sud, les troupes françaises combattent aux côtés de soldats du Mali et du Niger et sont aux prises avec un groupe militant affilié, le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO), à l’est de Gao, la ville la plus importante du nord-est du Mali.

L’opération orchestrée par la France, avec l’appui militaire de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), a été qualifiée de succès jusqu’ici. Cependant, certains craignent que les militants vont simplement se regrouper lorsque les troupes françaises vont commencer à quitter la région en avril et remettre le contrôle de la sécurité aux forces africaines. La France a indiqué dès le début de son intervention qu’elle n’avait pas l’intention de laisser des soldats à long terme au Mali, une ancienne colonie française.

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