De la vie sur Titan: la première de trois conditions remplie

Titan vu par la sonde Cassini-Huygens (Photo: NASA/JPL/University of Arizona/University of Idaho)
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Publié 14/08/2017 par Agence Science-Presse

Si la vie existe vraiment sur Titan, comme les médias en ont fait état récemment, sa chimie sera très différente de celle de la vie sur Terre. À commencer par le fait qu’il n’y a pas d’eau sur Titan, cette grande lune de Saturne.

Le mot-clef derrière la découverte décrite le 28 juillet dans la revue Science Advances, est «membrane», c’est-à-dire la mince pellicule qui protège la cellule vivante du milieu extérieur.

Sur Terre, les membranes de nos cellules, comme celles de tous les organismes vivants, sont composées de molécules appelées les lipides. Mais les lipides ne pourraient pas survivre dans un monde sans eau.

Y aurait-il une alternative dans un monde abritant plutôt des océans d’hydrocarbures, comme c’est le cas là-bas? C’est la question sur laquelle planchent des biologistes depuis qu’on sait qu’il y a bel et bien du liquide sur Titan.

Une hypothèse veut que le cyanure de vinyle (ou acrylonitrile) puisse servir pour de telles membranes: et c’est cela que les observations dévoilées dans Science Advances, tendent à confirmer.

Grâce à des observations du télescope ALMA (Atacama Large Millimeter/submillimeter Array), au Chili, des astronomes ont détecté ce cyanure de vinyle en très grandes quantités dans l’atmosphère de Titan, suffisamment pour qu’ils estiment que 10 millions de ces molécules pourraient retomber en pluie dans chaque centimètre cube d’océan.

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L’estimation est peut-être optimiste, admet dans Space.com la chercheure principale, Maureen Palmer, du Centre Goddard de la NASA. Mais la détection de cette membrane remplirait une des trois conditions nécessaires à la présence de vie sur Titan:

– quelque chose pour protéger le matériel qui constitue la vie — c’est ce qu’ils ont peut-être trouvé;

– une forme de source d’énergie interne ou de réactions chimiques pour permettre à l’organisme de rester en vie et de se reproduire — ce que les biologistes appellent le métabolisme;

– et quelque chose pour transmettre l’information — comme nos gènes. Il est pour l’instant impossible d’en savoir plus sur les deux autres conditions.

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