Chrystia Freeland s’occupera des relations canado-américaines

Ahmed Hussen, Chrystia Freeland, Francois-Philippe Champagne.
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Publié 10/01/2017 par l-express.ca

Le premier ministre Justin Trudeau a procédé mardi à son premier remaniement ministériel, mutant notamment Chrystia Freeland du Commerce international aux Affaires étrangères, dix jours avant la prise de fonction de Donald Trump aux États-Unis.

La députée de University–Rosedale conserve son dossier des relations canado-américaines, y compris en ce qui a trait aux échanges commerciaux. Ex-rédactrice en chef au Globe and Mail, au Financial Times et à Thomson Reuters, elle est aussi experte de la Russie.

Stéphane Dion, à qui on aurait offert d’être ambassadeur en Europe, quitterait plutôt la politique active, alors que John McCallum, remplacé à l’Immigration, aux Réfugiés et à la Citoyenneté par l’ex-réfugié somalien Ahmed Hussen (York-Sud–Weston), deviendra ambassadeur en Chine.

«Le ministre McCallum a fait une différence pour l’immigration francophone, avec la création du volet Mobilité francophone et son ouverture à revoir la définition d’immigrant francophone utilisée par le ministère», a souligné la FCFA, le lobby politique des francophones hors Québec.

«Nous sommes à deux mois et demi du forum des gouvernements sur l’immigration francophone, qui aura lieu à Moncton à la fin mars», note la présidente Sylviane Lanthier. «Nous pouvons vraiment aller chercher des résultats tangibles en matière d’immigration pour nos communautés si nous mettons en place des outils appropriés pour atteindre les cibles que nous nous sommes fixées.»

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Le député de Saint-Maurice–Champlain, François-Philippe Champagne, qui était secrétaire parlementaire du ministre des Finances, devient ministre du Commerce international, un secteur pour lequel l’ex-homme d’affaires et avocat serait éminemment qualifié.

Karina Gould
Karina Gould

La jeune activiste communautaire Karina Gould (Burlington), secrétaire parlementaire de la ministre du Développement international, devient ministre des Institutions démocratiques (la réforme du système électoral, actuellement paralysée), à la place de la jeune activiste communautaire Maryam Monsef (Peterborough-Kawartha), rétrogradée à la Condition féminine.

L’ex-responsable de la Condition féminine, Patricia Hajdu (Thunder Bay–Supérieur-Nord) est promue ministre de l’Emploi, du Développement de la main-d’œuvre et du Travail, en remplacement de MaryAnn Mihychuk, qui redevient simple députée.

«Ces 21 dernières années, Stéphane Dion a servi son pays en occupant divers rôles avec intégrité et un amour indéfectible pour le Canada», a mentionné le premier ministre.

Il était cependant devenu urgent de trouver un meilleur interlocuteur avec la nouvelle administration américaine:

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– Dion avait critiqué Trump pendant la campagne, quand tout le monde pensait que Clinton allait gagner;

– c’est un universitaire dans le genre de ceux dont se méfie Trump, de surcroît avec un gros accent en anglais;

– aussi, il a été ministre de l’Environnement et pionnier de la lutte obsessive aux changements climatiques, aujourd’hui discréditée à Washington.

On dit aussi que Dion, qui est un ancien chef du Parti libéral, était plutôt cassant face aux plus jeunes membres du gouvernement, peut-être même face à Justin Trudeau lui-même… Au Québec, il n’a jamais été très aimé; au Canada anglais, il est resté méconnu. Soudainement, il n’avait plus sa place à l’avant-scène politique fédérale.

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